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Catégorie : Société
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L'assemblée générale du CAFE s'est tenue au Grand Hôtel de Diego Suarez
L'assemblée générale du CAFE s'est tenue au Grand Hôtel de Diego Suarez

C’est Antsiranana qui accueillait du 16 au 21 septembre la troisième assemblée générale du CAFE ou Consortium Africain de Fonds pour l’Environnement organisée par la fondation Tany Meva et la Fondation des Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar

Cette assemblée générale s’est tenue au Grand Hôtel d’Antsiranana tandis que la cérémonie d’ouverture officielle a été organisée à Antananarivo. Le 15 septembre, les participants pour visiter un site local se sont rendus à la montagne d’Ambre.

La raison d’être du Consortium Africain des Fonds pour l’Environnement est la défense et la représentation des intérêts du financement durable de l’environnement en Afrique. La discussion d’une trentaine de personnes : experts et animateurs de commission, d’Afrique et d’Amérique latine, avait donc pour principal objet la mise en place de standards de qualité en matière de gestion de fonds environnementaux. Le thème de cette assemblée générale était « Les fonds environnementaux, mécanismes pour le développement durable ». L’objectif sur le long terme étant de faire du CAFE une alliance mondialement reconnue pour le respect et la préservation des intérêts de l’Afrique.

Une structure durable et une plateforme d’échanges et de formation

Le président de la Fondation Tany Meva a avancé « C’est lors de cette assemblée générale que nous identifions nos principaux atouts, les lacunes, les moyens de les combler et d’améliorer les manières de procéder ». Depuis deux ans, soit depuis septembre 2012, la Fondation Tany Meva (Madagascar) assure la présidence du consortium. La participation à cette assemblée générale a permis aux acteurs environnementaux et donc de tout Madagascar de « renforcer les actions menées pour la conservation, la gestion de l’environnement et le développement durable en Afrique qui renferme plus de 30% de la richesse naturelle mondiale ». La présence de participants d’Amérique latine à cette assemblée générale s’explique par l’accompagnement voire l’implication du RedLAC qui est le réseau des fonds environnementaux de l’Amérique Latine et des Caraïbes dans la mise en place du CAFE. Les représentants de ces pays ont donc assisté à l’assemblée générale en tant qu’observateurs et sont intervenus sur les échanges de compétences et d’expériences. José Luis Gomez, directeur exécutif de Fondo Accion-Colombie, membre du RedLAC a soutenu que « l’échange d’expériences entre pays d’environnements différents abordant le même problème est important » et a rappelé que pour consolider le consortium africain, le renforcement de capacité est indispensable, d’où ce soutien et collaboration de RedLAC avec CAFE. Le réseau américain organise d’ailleurs annuellement des ateliers pour le renforcement de capacités des fonds environnementaux afin de réduire leur dépendance aux dons et subventions, qu’ils puissent par eux-mêmes mettre en place des mécanismes innovants permettant de financer la protection de la biodiversité. Notons par ailleurs que les organismes ayant participé à cet évènement sont depuis des années dans la gestion de fonds environnementaux. Il en est ainsi de ce réseau d’Amérique latine et du FAPBM ou Fondations pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar qui est membre du réseau CAFE. En ce qui concerne les pays d’Afrique membres du réseau, Carl Bruessow du Malawi résume la situation et la raison de cette coalition en disant que « Madagascar, comme nombreux pays d’Afrique, a les mêmes défis que le Malawi : la pauvreté et l’agriculture sont des facteurs de détérioration de l’environnement et il faut trouver ensemble des solutions durables ». Le Malawi et le fondation tri nationale de la Shanga (Cameroun, République centrafricaine, Congo) sont membres du conseil d’administration du CAFE. Actuellement, le réseau africain regroupe seize fonds fiduciaires des douze pays qui l’ont fondé. CAFE est soutenu par de nombreux bailleurs de fonds internationaux : le FFEM (Fonds Français pour l’Environnement Mondial), l’AFD, la banque allemande KFW, WWF, FIBA ou Fondation Internationale du Banc d'Arguin et la Banque Mondiale.

■ V.M