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Catégorie : Société
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Récif corallien - Photo : IHSM
Récif corallien - Photo : IHSM

Les moyens de subsistance de près de 300 pêcheurs de Mangaoka, Andranofanjava, Mahalina et Andranovondronina se trouvent à l’intérieur même du parc Nosy Hara. Comment allier alors ces activités à la protection de l’environnement ?

Une séance d’information et de lobbying auprès des autorités locales s’est tenue le 9 septembre à la salle de conférence de la Région DIANA. Elle réunissait les responsables de la direction régionale de la pêche, ceux de l’écologie, de l’environnement et des forêts ainsi que les maires et chef fokontany des quatre communes concernées.

Le zonage du parc réalisé en 2009 met en exergue le noyau dur qui en principe est interdit à toute exploitation et incursion. Cependant, selon le directeur du parc Nosy Hara, les mesures applicables à un parc terrestre (forêts par exemple) sont difficiles à adapter aux parcs marins. 10% de ce noyau dur seulement est appelé « noyau dur strict » servant de réservoir d’espèces. Les îles : nosy Anambo, nosy Hao, nosy Faty font partie de ce noyau dur strict. Toute activité de pêche y est prohibée. Les quatre blocs de noyau dur du parc Nosy Hara couvre une superficie totale de 3 000 ha. Tout le parc s’étend sur 125 471 ha.
La gestion du parc marin suit des axes stratégiques dont entre autres la conservation et le management. Pour la gestion du parc, des comités locaux de parc ont été mis en place avec 325 membres repartis dans 13 quartiers.
Les textes réglementaires visant la bonne gestion du parc et la protection des ressources naturelles ont été rappelés aux autorités pour leur application. Ils régissent les activités de collecte des produits halieutiques d’origine marine, la période d’exploitation des langoustes, la réglementation de la pêche aux poulpes, l’exploitation des crabes de mangrove… Jusqu’ici l’ONG Conservation International et la direction régionale de la pêche sont satisfaits quant au respect de la fermeture de la pêche aux poulpes. L’application de la réglementation de la pêche aux holothuries fait hésiter les autorités car la taille des concombres de mer n’atteint que rarement (voire jamais) la taille minimale autorisée : 11 cm à l’état frais et 8 cm à l’état sec. Le texte s’y rapportant date de février 1975. Des efforts sont à fournir sur la réglementation de la pêche aux poissons car des matériels interdits sont toujours utilisés. De nombreux pêcheurs n’ont pas de carte leur permettant d’exercer leurs activités. Les maires et chefs fokontany vont encourager les pêcheurs pour constituer des associations qui délivreront les cartes. Il a été également rappelé lors de cette séance d’information des parties prenantes à la gestion du parc que les infractions commises dans les aires protégées sont qualifiées soit de délit soit de crime passibles de travaux forcés de cinq à vingt ans et d’une amende de cinq millions à un milliard de FMG.

■ V.M