Une cérémonie pour la pose de la première pierre d’un musée consacré à l’action des japonais dans la baie pendant la seconde guerre mondiale s’est tenue en présence de Adriampenomanana Tojo, Adjoint au représentant du Japon à Madagascar, et de représentants de la Mairie de Diego Suarez, ainsi que M. Cassam Aly à la pointe du Corail, derrière l’Hôpital Be d’Antsiranana
Début mai 1942, inquiets de l'avancée des troupes japonaises en Birmanie, les Britanniques investissent Diego Suarez après une opération amphibie sans précédent à l'époque qui réduit les défenses françaises en moins de 72h. Diego Suarez apparaît alors comme la clé de l'Océan Indien, porte vers les pétroles d'Arabie pour les japonais.
Quelques jours à peine après la fin des combats, les inquiétudes britanniques se réalisent : les sous-marins japonais I-10, I-16 et I-20 arrivent dans la zone le 29 mai, le I-18, qui devait compléter la flottille, n'arrivera pas à temps, retardé et endommagé par une grosse mer. L'avion de reconnaissance de l'I-10 a repéré le HMS Ramillies ancré dans le port de Diego Suarez, qui est déplacé. Les sous-marins lI-20 et lI-16 lancent deux sous-marins de poche, dont l'un réussi à entrer dans le port, profitant de l'inattention des défenseurs qui fêtent encore leur victoire. Il réussit à tirer deux torpilles avant de subir un terrible grenadage par deux corvettes de lutte anti-sous-marine. La première torpille a gravement endommagé le Ramillies, tandis que la seconde a coulé le pétrolier britannique Fidélité, qui fut renfloué plus tard. Leur sous-marin de poche (M-20b) s'échoue sur l'ilot des Aigrettes où l'épave est toujours visible. Le lieutenant Saburo Akieda et maître Masami Takemoto se réfugient à terre à Babaomby (péninsule du Cap d'Ambre), pour se cacher. Toutefois, repérés après avoir acheté de la nourriture dans un village, ils sont tués dans une fusillade avec les Royal Marines, trois jours plus tard. Le deuxième sous-marin de poche (M-16b) est perdu en mer et seul le corps de l'un des membres d'équipage a été retrouvé le lendemain.
C'est à la mémoire de ces quatre marins qu'une stèle a été érigée à la Pointe du Corail, en arrière de l'Hôpital Be, en 1998. Cette stèle, récemment vandalisée sera bientôt remise en place, et le jardin réhabilité. Un bâtiment en dur ainsi qu’un logement pour un gardien vont être construits afin d’abriter une exposition retraçant ces événements. Tous ces aménagements sont financés par l’Ambassade du Japon, qui souhaite ainsi faire connaître cette tranche d’histoire oubliée, tout en offrant aux visiteurs un agréable lieu de promenade d’où l’on peut découvrir un point de vue superbe sur la Baie.
Pour se rendre à la stèle, il faut traverser l’Hôpital Be et ressortir par le portail du fond. Notons également la présence à cet endroit d’un abri à projecteur, petite construction fortifiée qui abritait un projecteur électrique destiné à l’éclairage de la Baie pour sa défense contre l’intrusion de navires ennemis. Au trois quarts enterrés, à quelques mètres, les restes d’un bunker sont encore visibles. Ce bunker abritait le groupe électrogène destiné à l’alimentation électrique du dispositif.
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Commentaires
Car la majorité des anciens survivants malgaches parlent d'une erreur d'entente entre les troupes anglaises qui même apercevant le drapeau blanc de la part des troupes françaises attaquaient croyant à une ruse pour une embuscade.
L'autre anecdote: c'est considérer que l'armée allemande était composée de juif car Hitler est d'origine juive. D'où à ce jour quand une personne est très méchant le malgache du Nord dit : "Il est comme un juif" en référence aux soldats ss. Mdr.
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