Plus de 1 400 tombeaux longtemps laissés à l’abandon sont actuellement rénovés dans l’ancien cimetière Français de Cap Diego
Plus de 1 400 tombeaux longtemps laissés à l’abandon sont actuellement réhabilités dans l’ancien cimetière Français de Cap Diego. Cette rénovation s’incrit dans le cadre d’une démarche générale de préservation mise en place par la France
On recense dans le monde les tombes de 197 000 « morts pour la France », et Madagascar compte plus de 70 cimetières militaires français, dont 8 en région Nord. L’entretien de ces cimetières est à la charge de la France, par le biais des ambassades (attachés militaires) ou des consulats ; le budget pour le pays avoisine les 15 000 euros annuels.
Depuis une dizaine d’années, des anciens militaires s’investissent, sur fonds personnels, pour tenter de sauver les cimetières, en particulier dans la région DIANA ; ces dernières années (depuis 2012) l’Ambassade a interpellé Paris pour obtenir des crédits, et l’action a abouti, puisque les cimetières de Ramena (en quelque sorte filleul du DLEM de Mayotte), Diego Suarez centre, Sakaramy, Joffreville et désormais le plus grand cimetière de l’île, celui de Cap Diégo (1 416 tombes qui disparaissaient) ont été réhabilités et correspondent maintenant aux critères suivants : chaque cimetière doit arborer un mât portant les couleurs nationales, il doit contenir un monument commémoratif, être doté d’une clôture dont l’entrée n’est jamais fermée à clef pour permettre à tout visiteur de venir se recueillir, et les tombes sont matérialisées par des croix, utilisées comme symbole de la mort, sans connotation religieuse.
Le budget nécessaire à ces rénovations a dépassé les 40 000 euros. L’Association des anciens combattants français résidant à Madagascar, Maginot, solidement implantée à Diego Suarez, se propose de pérenniser ces actions en prenant en charge l’entretien et le gardiennage de ces cimetières rénovés comme le prévoit le Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre. Des représentants des sociétés d’anciens de la Légion Étrangère sont également sur place (ex : à Tananarive, l’association « les enfants du soleil » s’occupe régulièrement d’entretien). Ces associations auront alors la charge de réfléchir à l’intégration des cimetières dans le paysage historique et culturel, touristique , du secteur comme cela a été fait pour le cimetière militaire français de Nosy Komba. .
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