Les diverses manifestations organisées par la gendarmerie nationale qui ont eu lieu à l’hôtel de ville le 2 avril étaient axées sur la gendarmerie dans la réalisation de sa mission : la prévention et la sécurisation
La gendarmerie nationale célèbre le 2 avril la première prise de commandement de cette force armée par un Malagasy. Cette journée est chaque année l’occasion d’informer le public sur la mission de la gendarmerie, de donner à tout un chacun la parole libre pour s’exprimer sur cette mission et sa réalisation. L’occasion était également pour la gendarmerie de rapporter au public les résultats obtenus durant l’année et de renseigner ceux qui s’intéressent à la profession de gendarme.
En une journée, donc, la circonscription de la gendarmerie nationale d’Antsiranana (CGN) a organisé une conférence-débat suivie d’une exposition à l’hôtel de ville. Les autorités civiles et militaires de la région ont assisté à cette conférence précédée d’une cérémonie officielle conduite par le commandant de la CGN Antsiranana, le colonel Tsivahiny Patrick.
L’EMMO-REG : un regroupement des forces pour des opérations exceptionnelles
Comme elle fait partie intégrante des forces armées et ses éléments ont aussi la qualité d’officier de police judiciaire, la gendarmerie a un caractère paramilitaire. De ce fait, au sein de l’EMMO (État-major Mixte Opérationnel), la gendarmerie nationale est le leader dans l’exécution technique des décisions de l’OMC ou Organe Mixte de Conception. Cette dernière étant présidée par le chef de Région. L’EMMO engage simultanément les trois entités des forces de l’ordre : la police nationale, les forces armées et la gendarmerie. Il permet de gérer collégialement une situation touchant la sécurité ou l’ordre public tant en ville qu’en milieu rural. Dans l’exécution d’une opération de sécurisation, la mise en place de l’EMMO « met fin à l’improvisation de gestion des situations exceptionnelles, prévient toute confusion dans l’emploi des forces et pour éviter les conflits de compétence. » Ces situations exceptionnelles pourraient être les foroches ou une recrudescence d’actes de banditisme. L’EMMOREG, État-major Mixte Opérationnel de la Région, intervient au niveau des régions, mais il existe également des EMMO/DIST. Dans la DIANA, l’EMMOREG est constitué des éléments du 1/RM7, de la BANA, du 2ème RFI, du BA7, du groupement de la gendarmerie de la DIANA, de la compagnie territoriale, de la compagnie frontalière de la gendarmerie, du commissariat de police nationale et de la force d’intervention de la police.
Les foroches : première préoccupation de la gendarmerie
Les actes de banditisme caractérisent encore le district d’Antsiranana I. Sur les 127 arrestations effectuées par les gendarmes en 2014, 73 sont des jeunes délinquants « foroches ». 54 ont été placés en mandat de dépôt. De janvier à mars 2015, huit jeunes faisant partie eux aussi de bande de délinquants ont été appréhendés dont trois ont bénéficié d’une liberté provisoire. Les vols de bœuf enregistrés au niveau de la gendarmerie sont en baisse d’année en année. Il y avait 75 cas durant 2013 et 230 bœufs volés. En 2014, 62 vols ont été signalés durant lesquels 173 zébus ont été dérobés. De 2013 à mars 2015, les gendarmes ont arrêté plus de 150 individus, mêlés à des vols de zébus. A l’exposition de la gendarmerie nationale, il est expliqué que les cas de vol de bovin sont moins fréquents du fait que la région n’en renferme que peu « chaque cas est résolu à 100% ».
■ V.M