Imprimer
Catégorie : Société
Publication :
Les femmes candidates aux élections communales ont été formées pendant trois jours par Gender links en collaboration avec l’Union Européenne à l’hôtel de La Poste à Antsiranana
Les femmes candidates aux élections communales ont été formées pendant trois jours par Gender links en collaboration avec l’Union Européenne à l’hôtel de La Poste à Antsiranana

La région DIANA compte deux femmes maires sur 62. Cela pourrait changer à partir des élections de 2015 et pour les prochaines années car de plus en plus de femmes de la région nord de Madagascar s’engagent dans la politique

Les femmes candidates se préparent aux élections communales du 31 juillet. Elles suivent des formations pour maîtriser la campagne et sortir du lot. Une quarantaine de candidates maires et conseillères communales ont été formées pendant trois jours par Gender links en collaboration avec l’Union Européenne à l’hôtel de La Poste. Elles se présentent dans la commune urbaine d’Antsiranana et les communes rurales du district de Diego Suarez II.
Amina, maire d’Antanamitarana élue sous les couleurs du parti TIM (Tiako i Madagasikara) est candidate à sa propre succession, mais cette fois-ci pour le parti HVM (Hery vaovaon’i Madagasikara). Amina explique ce choix « je ne trouve pas productif de me ranger contre le pouvoir en place ». Elle se représente à la mairie d’Antanamitarana contre deux candidats masculins dont son premier adjoint Gaston Ranaivoson car elle estime que le mandat qu’elle a rempli était réalisé en temps de crise. « Il y a des projets et des programmes qui ont besoin d’être poursuivis » dit-elle. Être femme-maire… , elle affirme qu’arriver à cette fonction et faire accepter son autorité n’ont pas été chose facile. « Des résistances de la part des mes collaborateurs bien qu’elles ne se soient pas manifestées directement ont rendu les choses particulièrement difficiles » déplore Amina. Dans le district d’Antsiranana II, cinq femmes sont candidates maires. Trois disent être poussées par leur entourage. Rasoanirina Rita Frankline et Silasia Esmeralda sont candidates de la plateforme MAPAR. Elles avancent qu’il ne s’agit pas d’une recommandation de la plateforme d’encourager les femmes, mais de leurs propres initiatives. La première, candidate à la commune rurale de Sakaramy a parmi d’autres concurrents, Sania, la candidate du MTS (Malagasy Tonga saina). Tout comme à Diego Suarez ville, dans les communes de Sakaramy, Andranofanjava et Andranovondronina, c’est la première fois que des femmes se présentent aux élections communales. Djaotoly Ghislaine, candidate à la commune urbaine d’Antsiranana, il s’agirait d’un défi car la dame s’est engagée dans les actions sociales, dirige sa propre entreprise et « entrer dans le monde politique est important pour mon parcours » dit-elle. La présidente de la commission électorale de la région DIANA a félicité le courage des femmes et les a exhorté à aller jusqu’au bout. «  La prise de responsabilité implique que l’on s’engage jusqu’à la fin » a-t-elle dit lors de la clôture de la formation. Ialfine Papisy, représentante de Gender Links Madagascar affirme qu’il ne s’agit pas que d’une formation sur l’élaboration d’un programme de développement et de préparation de la campagne électorale, mais aussi de l’inculcation de nouvelles pratiques et d’une éthique politiques.

■ V.M