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Catégorie : Société
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Rendez-vous était donné par une équipe de la direction régionale des ressources halieutiques et de la pêche avec les pêcheurs au port Jasmine et à Antafiana Lazaret nord
Rendez-vous était donné par une équipe de la direction régionale des ressources halieutiques et de la pêche avec les pêcheurs au port Jasmine et à Antafiana Lazaret nord

Les pêcheurs travaillent sans la carte permettant de les identifier. Aucune donnée concernant ces pêcheurs de la ville d’Antsiranana n’est donc disponible au niveau des services de la pêche

Pour que les pêcheurs accèdent au secteur formel, une sensibilisation médiatique a été réalisée pendant quelques semaines à Antsiranana. Le 4 juin, rendez-vous était donné par une équipe de la direction régionale des ressources halieutiques et de la pêche avec les pêcheurs au port Jasmine et à Antafiana lazaret nord pour leur remettre des plaques numérologiques. C’était également l’occasion pour la direction de connaitre l’état des pirogues. « Connaître l’année de fabrication de la pirogue et son état actuel permet d’évaluer le besoin en bois pour la construction des embarcations, son impact sur l’environnement» indique Philigence Rajesiarimanana, technicien à la DRRHP de la DIANA. Pour régulariser les activités des pêcheurs, ils doivent créer une association car par l’intermédiaire de celle-ci, ils obtiennent leur carte professionnelle. Amélie Landy Soambola directrice RRHP déplore que les pêcheurs évoluent au sein d’associations fonctionnelles dans les zones rurales, mais qu’à Antsiranana ville, ils ne soient pas motivés. « Nous avons peur qu’une fois recensés et que nous adhérions à l’association, l’Etat nous obligera à payer des taxes. Et les taxes nous ne pouvons pas les payer parce que nous gagnons de moins en moins d’argent » indique Jocelyn Nindrana. Amélie Soambola soutient qu’il ne s’agit nullement d’établir une taxe «il est important de créer et d’adhérer à une association parce que c’est à elle que les soutiens s’adressent. Des réclamations ou des idées pour le développement du secteur peuvent se transmettre et se faire entendre à travers les associations ». Fred, pêcheur de Lazaret nord soulève un autre problème « les autorités nous dictent ce que nous avons à faire et veulent nous contrôler alors que perdus en mer, nous les pêcheurs, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ». Les pêcheurs racontent que des problèmes concernant l’utilisation de matériels non autorisés est survenue dans le passé et que l’appel lancé aux autorités n’a pas reçu d’écho.
Quinze pirogues sur les cinquante programmées ont reçu leurs plaques dans la matinée du 4 juin après enregistrement de l’identité de leurs propriétaires. Après discussions et argumentations, les pêcheurs se sont décidés à créer une association. Vers la fin du mois de juin commencera l’application des textes en vigueur, réglementant les activités de pêche.

■ V.M