L’enregistrement et renouvellement effectués jusqu’à aujourd’hui pour le transport urbain à Nosy Be fait état de près de 400 taxis pour dont la plupart (soit plus de 250) sont des taxis-motos
Les plus de 400 taxis et taxis-motos de Nosy Be étaient auparavant concentrés dans le centre ville. Une organisation a été instaurée depuis mars afin de fluidifier la circulation en ville et de permettre à chaque transporteur de rentabiliser ses activités
L’octroi de nouvelles licences pour les taxis de la commune urbaine de Nosy Be est suspendu depuis le 15 avril. Quant au renouvellement, il se fait toute l’année, sans date butoir. L’enregistrement et renouvellement effectués jusqu’à aujourd’hui fait état de près de 400 taxis dont la plupart (soit plus de 250) sont des taxis-motos. Ce grand nombre de taxis a conduit la Commune urbaine à établir quatre zones de desserte depuis mars 2015 pour libérer le trafic en ville. Un arrêté municipal a été adopté, mais la répartition n’a pas été acceptée par tous. Les premiers devaient rester à Hell-ville (jusqu’à Ambanoro), les seconds à la ligne Dzamandzar, les troisièmes à Dar es Salam jusqu’à Ambatoloaka et les derniers à Marodoka. Les chauffeurs de taxis et taxis-motos ne se sont pas soumis aisément à la répartition, mais la difficulté de rassembler le versement quotidien les a fait plier. Chacun ayant choisi sa zone de desserte suivant sa convenance. L’organisation a jusqu’à aujourd’hui tenu, mais les responsables du transport urbain admettent que l’organisation n’est pas facile à faire respecter. La récente contestation concerne les taxis ralliant Dar Es Salam et Ambatoloaka. Ce qui est compréhensible, d’après le président de la délégation spéciale (PDS) de la Commune urbaine de Nosy Be, M. Jean Noël car « la ligne est trop courte et n’est pas rentable ». Sans donner plus de précision, il déclare que la Commune avec l’association des transporteurs recherchent une solution. En ce qui concerne le trafic en ville, le PDS dit ne pas être satisfait de la situation actuelle « les taxis s’arrêtent là où ils veulent » et entend libérer plus de place dont notamment au rond point du bazary be. Les arrêts et stationnement de taxis seront donc définis dans les prochaines semaines.
Le transport sur l’île se dispute entre les taxis. Mais des transporteurs informels entrent aussi en concurrence avec les taxis. Les chauffeurs de taxi attendent la solution que la Commune proposera, mais actuellement, comme le dit le chauffeur Bernard « izay tsy mahadigny miala », ou « celui qui n’y arrive pas abandonne ». Ces transporteurs informels sont les propriétaires de véhicules particuliers qui ne cherchent pas tous à vivre de cette activité, mais de profiter de l’argent obtenu, de temps en temps, des passagers. Le tarif appliqué est d’ailleurs identique à celui des taxis et ces transporteurs informels font aussi de la surcharge (tout comme les taxis). Les bus quant à eux ne desservent pas la ville, ralliant seulement Hell-ville à Dzamandzar et Andilana.
■ V.M