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L’association des journalistes d’Antsiranana a invité durant l’après-midi du 4 novembre les ordres professionnels existants dans la région pour un échange autour de la défense des intérêts de la profession
L’association des journalistes d’Antsiranana a invité durant l’après-midi du 4 novembre les ordres professionnels existants dans la région pour un échange autour de la défense des intérêts de la profession

Une exposition de dessins de presse et de la situation en matière de crimes commis contre les journalistes, une rencontre avec les ordres professionnels (régionaux) et une conférence-débat ont été organisés durant la semaine du 2 novembre pour marquer la journée internationale consacrée à la protection des journalistes

Dessins en liberté

La journée du 2 novembre, date proclamée par les Nations Unies pour cette célébration a été marquée par l’ouverture de l’exposition « Dessins en liberté » à Antsiranana. Cette exposition qu’a accueillie l’Alliance française pendant une semaine a été coproduite par l’hebdomadaire Courrier International et l’Institut Français. Les dessins intéressaient les visiteurs de par la pertinence des sujets et de la façon dont les auteurs s’expriment à travers les dessins et les bulles. « Dessins en liberté» propose d’élargir la perspective en illustrant la manière dont la liberté d’expression s’exerce effectivement aujourd’hui sur tous les continents ». L’objectif étant d’après l’IFM « de susciter le débat autour de la question de la liberté d’expression et faciliter la mise en relation et discussion entre auteurs, dessinateurs, journalistes, associations, représentants de la société civile.» Les thématiques étaient : Attention corruption! Voix de femmes, Les nouveaux rebelles, Sauvez la terre! Crise sans frontières, Vices sportifs… Cinquante dessinateurs du monde entier se sont exprimés, trois caricatures de Nino, dessinateur et illustrateur de Diego Suarez ont également été exposées à l’occasion de cette célébration.

Dans neuf cas sur dix, les meurtriers restent impunis

Cette dernière décennie, plus de 700 journalistes ont été tués parce qu’ils informaient le public. 123 en 2012 et 91 en 2013. Un cas sur dix seulement est résolu. Le meurtre des deux journalistes de la RFI au Mali le 2 novembre 2013 a déclenché cette proclamation de l’assemblée générale des Nations Unies pour une journée destinée à attirer l’attention sur l’importance d’améliorer la sécurité des journalistes et de mettre un terme à l’impunité. Deux ans après l’assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, RFI (Radio France Internationale dénonce « on ne sait toujours pas qui sont les tueurs, ni les commanditaires du double meurtre, ni même dans quelles circonstances exactes nos deux collègues ont été assassinés». Dans le monde entier, entre 2006 et 2013, 94% des journalistes tués sont des locaux, 6% sont des correspondants étrangers. Dans son message pour cette journée du 2 novembre, la directrice générale de l’UNESCO a déclaré « je prends la parole pour condamner publiquement chaque assassinat de journaliste et appeler de mes vœux des enquêtes approfondies… Chaque fois que l’auteur d’un crime échappe à son châtiment, cela encourage d’autres criminels et crée un cercle vicieux de violence.» Les membres de l’AJPRO ont célébré pour la première fois cette journée consacrée à la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, afin de montrer leur solidarité avec ces professionnels de média du monde entier, producteurs de médias sociaux, journalistes, victimes d’impunité, et « parce que les intimidations, les menaces, la torture, l’emprisonnement, le meurtre... peuvent, un jour ou l’autre, viser chacun d’entre nous ».

Echange entre les membres des ordres professionnels

L’association des journalistes d’Antsiranana a invité durant l’après-midi du 4 novembre les ordres professionnels existants dans la région pour un échange autour de la défense des intérêts de la profession. A cette rencontre, l’ordre des avocats était représenté par le délégué du bâtonnier, maître Velozandry Léonard, le conseil régional de l’ordre des médecins par le Dr Tiana Nathalie, l’ordre des ingénieurs par Veloson Jean et l’ordre des pharmaciens par le Dr Randriatsangambelona Abel. Rakotondrasoa Marie Pascal, vice-président de l’ordre des journalistes explique la raison de cette réunion « il est important d’échanger puisque nous appartenons au même type de regroupement professionnel. Nous souhaitons comprendre comment certains ordres professionnels sont arrivés à avoir tant de force et surtout comme parvenir à ce que l’Etat ne s’implique plus dans le fonctionnement de l’ordre des journalistes ». Pour l’ordre des avocats, l’un des plus puissants de Madagascar, Velozandry Léonard soutient que le respect des textes régissant le métier et l’ordre est la base pour que l’ordre défende comme il est dans sa mission, l’intérêt de la profession. Puisque ce sont les professions pouvant être exercées de manière libérale qui sont réglementées par l’ordre, les difficultés rencontrées par l’ordre des ingénieurs ont été soulevées lors de cette rencontre. Des difficultés qui ne sont pas bien différentes de celles de l’ordre des journalistes. Les professionnels censés être membres de l’ordre ne trouvent aucun intérêt à adhérer. Il a été décidé lors de cet échange du 4 novembre que les partages devraient se poursuivre car chaque ordre professionnel peut y trouver son intérêt.
La célébration de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes a été clôturée officiellement le 7 novembre. Pour le président de l’association et vice-président de l’ordre des journalistes, l’appui des entreprises et organismes locaux tels que STAR, l’Alliance française, l’IFM, Ny Havana, Mad’Eole, Orange « est le signe que nous avons effectivement attiré l’attention sur la situation des journalistes et que ces structures sont sensibles à cette célébration qui met une fois de plus les projecteurs sur les plans sombres de notre métier ».
■ V.M

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