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Catégorie : Société
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« Il est incroyable de voir ce que vous êtes vraiment capable d'atteindre, à la fois physiquement et mentalement, lorsque vous vous appliquez pleinement à quelque chose. »
« Il est incroyable de voir ce que vous êtes vraiment capable d'atteindre, à la fois physiquement et mentalement, lorsque vous vous appliquez pleinement à quelque chose. »

Personne ne l’a fait avant lui, traverser la Grande Î le à pied suivant sa longueur, soit de la pointe sud (Cap Sainte Marie) à l’extrême nord (Cap d’Ambre)

Ash Dykes explique sa motivation : « Il est incroyable de voir ce que vous êtes vraiment capable d'atteindre, à la fois physiquement et mentalement, lorsque vous vous appliquez pleinement à quelque chose. ». Pour ce Gallois de 25 ans, ce trek qui a duré exactement 151 jours était un défi sur lui-même. Poussé par la curiosité, l’aventure, le sport, la découverte, le contact avec d’autres personnes, d’autres cultures… Ash Dykes a fait ce voyage de 2 560 kilomètres à pied. Il a fait face à des situations périlleuses, mais même la malaria qui l’a immobilisé pendant deux semaines à Fianarantsoa n’a réussi à l’arrêter. Cette longue marche est pour Ash Dykes l’occasion de contribuer à la promotion de la destination Madagascar que ce soit pour l’écotourisme que pour le tourisme culturel et sportif. Et une expérience dans la vie sauvage, concrétisation de son engagement pour la conservation de l’environnement. Cinq chaines de télévision internationales diffuseront son aventure des deux caps, de Taolagnaro à Antsiranana qui éveilleront à leur tour la curiosité sur Madagascar, mais pour une visite certainement plus confortable puisque tous n’auront ni la possibilité ni le courage de faire le trajet à pied. Les conditions climatiques n’ont pas toujours été favorables et les reliefs ont donné à Ash Dykes du fil à retordre. L’homme ne cherchait d’ailleurs pas la facilité en empruntant un parcours qui n’est pas usé de tous. Rares sont les fois où lui et ses accompagnateurs ont suivi les routes nationales. Ash Dykes insistait pour avancer tout droit de Taolagnaro à Antsiranana, mais comme la zone entre l’Anosy et l’Ihorombe est bien connue pour les activités dahalo, il a dû longer la côte sud-est en partant de Taolagnaro. Donc reliant l’extrême sud à Vangaindrano, puis rejoindre les hauts-plateaux en passant par Ivohibe (région Ihorombe, province de Fianarantsoa). Pendant 151 jours, Ash Dykes a traversé des fleuves, des forêts denses et escaladé des montagnes, mais il a également fait des rencontres dans ces zones les plus enclavées de la Grande Île. A chaque difficulté qui se présentait, il a dû faire preuve, avec ses accompagnateurs, d’ingéniosité et s’adapter aux ressources disponibles. Après plusieurs heures perdues au sommet du Maromokotra, Ash Dykes et sa petite équipe ont été face à une rivière « trop grande pour être franchie ». La fabrication d’un radeau a duré quatre heures environ, mais la traversée s’est faite sans encombre. De cette aventure, il parle d’expérience terrifiante et l’homme en est encore plus satisfait. Ash Dykes et le guide, Matio Randrianandresy (dit Max) ont atteint le cap d’Ambre, mardi 9 février à 10 heures 49 minutes.
■ V.M