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La Baie des Sakalava est un des « spots » de kitesurf les plus réputés de Madagascar
La Baie des Sakalava est un des « spots » de kitesurf les plus réputés de Madagascar

La baie des Sakalava, joyau de la Côte des Baies et une des plages les plus visitées de la région, attire de plus en plus d’investisseurs alléchés par la manne économique que représentent les nombreux touristes ou habitants de la région qui la fréquentent. De nouvelles constructions, que ce soit pour l’habitation ou des activités économiques ont été érigées sans toujours respecter les normes et règles imposés par le statut de zone sensible

Le tribunal administratif d’Antsiranana a eu récemment à étudier deux dossiers concernant des installations dans cette baie, mais les conflits ne sont pas récents et au moins deux cas sont sources de préoccupation des services de l’État concernés, les ONG œuvrant dans la gestion environnementale et la société civile. Il se trouve dans cette zone sensible, des constructions en dur à étages sur les servitudes de passage, des constructions à l’intérieur du pas géométrique, sur des terrains non-titrés, avec ou sans permis, coupant les voies d’accès publiques et privées. En rasant les dunes et la végétation, ces nouvelles constructions modifient la topographie naturelle et la couverture végétale de cette zone. Une voie publique a été supprimée et le public a difficilement accès à la plage. Plus grave encore, la construction du bâtiment et l’aménagement des alentours a mené à l’expropriation d’une communauté de pêcheurs d’un terrain où ils embarquent et débarquent pour la pêche et ce depuis de nombreuses années. D’autres familles qui y avaient leurs activités sont concernées par cette expropriation. Malgré la décision prise par la commune rurale de Ramena pour la suspension de la construction d’une maison et de sa clôture au mois de mai, celle-ci s’est poursuivie. L’armée, par la région militaire n°7 s’est opposée contre toute construction en dur dans cette zone parce qu’elle est stratégique. Malgré différentes contestations et constatations des effets néfastes de ces constructions les travaux ont continué. Le 25 juillet, lors d’une descente sur terrain, le service régional de l’aménagement du territoire a constaté que l’implantation d’un bâtiment projeté était non conforme au plan approuvé. La direction régionale du tourisme de la DIANA a quant à elle souligné qu’il est « prioritaire que tous les services et administrations traitant ou ayant un lien avec le dossier ‘‘baie des Sakalava’’, gardent à l’esprit qu’aujourd’hui, les zones littorales de la région DIANA sont considérées comme zones d’intérêt touristique majeur à préserver conformément à la réglementation citée [sur les zones sensibles NDLA] ». Il en va de même pour la direction régionale de l’environnement, de l’écologie et des forêts qui a rappelé que la baie des Sakalava est une zone sensible « en rapport à sa mangrove, son récif corallien et ses dunes arborées de filao naturels et protégés », il s’agit aussi d’une zone tampon à l’aire protégée d’Oronjia. La direction régionale de l’environnement, de l’écologie et des forêts soutient que les aménagements dans cette zone doivent respecter la réglementation spécifique de ces zones sensibles en matière d’aménagement du territoire et particulièrement en matière d’environnement comme défini dans son plan d’orientation. « Un développement équilibré alliant le progrès social, l’efficacité économique et la protection de l’environnement » comme le souligne le décret MECIE (Mise en Comptabilité des Investissements avec l'Environnement).
La baie des Sakalava est victime de sa beauté, dit-on, seulement si rien n’est fait les dégâts peuvent s’étendre à d’autres sites de la région DIANA qui présentent le même type de caractéristiques. Il est du devoir de tout citoyen de veiller à ce que l’environnement soit préservé. Dans son article 7, la charte de l’environnement malagasy dispose « toute personne physique ou morale a le droit d'accéder aux informations susceptibles d’exercer quelques influences sur l’environnement. A cet effet, toute personne physique ou morale a le droit de participer aux procédures préalables à la prise de décisions susceptibles d'avoir des effets préjudiciables à l’environnement » et dans son article 8 « Il est du devoir de chacun de veiller à la protection du cadre dans lequel il vit, de prendre part à la gestion de l’environnement à travers la protection, la conservation, la valorisation, la restauration » puisque toute personne a le droit fondamental de vivre dans un endroit sain et équilibré
■ V.M

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