Les personnes en situation de handicap font souvent l’objet de discriminations par la population. Par peur de ces discriminations, leurs parents les confinent trop souvent chez eux, les condamnants à vivre avec leur handicap sans espoir d’amélioration.
Selon Rambeloson Hery Clément, membre du comité directeur national de la plateforme des fédérations des personnes handicapées de Madagascar, « il ne suffit plus de leur donner des soins médicaux pour que leur état s’améliore. Maintenant il faut baser nos efforts sur l’éducation ». Les enfants en situation de handicap mental doivent aller dans des centres spécialisés pour pouvoir s’épanouir. Une formation sur la prise en charge et l’éducation des enfants qui présentent un handicap mental s’est déroulée au sein de l’Ecole Primaire Publique (EPP) Avenir Pasteur du jeudi 26 au samedi 28 janvier. Cette formation assurée par Rambeloson Hery Clément a été effectuée en collaboration avec l’ONG Maison de la sagesse. Pendant ces trois jours, les parents, les éducateurs et les responsables des centres d’handicap de la ville ont eu des enseignements sur la manière d’éduquer ses enfants. Vu leur retard d’acquisition à cause de leur handicap, ces enfants doivent avoir constamment une éducation adaptée tant à l’école que dans leurs foyers respectifs. C’est pour cette raison que les parents et les enseignants ont suivi cette formation pour synchroniser leur manière d’éduquer. Egalement, une ébauche de programme d’enseignement et d’éducation individuelle a été mise en place.
Comment savoir si un enfant présente un handicap mental ?
Plusieurs signes peuvent alerter les parents sur d’éventuelles déficiences mentales de leur enfant. En premier lieu il y a la trisomie 21. Pour cette maladie, les signes de handicap se voient directement sur le physique de l’enfant. L’épilepsie répétée dès la naissance de l’enfant peut également avoir de mauvaises répercutions sur l’intelligence et ainsi provoquer une déficience mentale. L’hyperactivité développée par l’enfant dès son plus jeune âge peut aussi provoquer un handicap mental. Pour l’épilepsie et l’hyperactivité, les signes de déficience mentale ne sont pas observés sur le physique de l’enfant mais plutôt sur son comportement. En général, il présente un manque de concentration et un manque d’attention sur les choses qu’il entame. Il est également sujet à un manque de mémorisation et est pourvu de problèmes de comportement. Le degré de handicap est classé suivant quatre catégories d’« âge mental ». Moins de trois ans, il est dit que le handicap est sévère ; de trois à cinq ans, l’handicap est lourd ; de cinq à huit ans, c’est un handicap moyen et de neuf à douze ans, c’est un handicap léger. Ici ce n’est pas l’âge réel de l’enfant qui est compté mais son âge mental.
La situation de handicap à Madagascar
En 2013, 7,8 % de la population malagasy est en situation de handicap (UNICEF). Mais maintenant, selon Rambeloson Hery Clément, membre du comité directeur national de la plateforme des fédérations de personnes handicapées de Madagascar, les personnes en situation de handicap mental représentent 8 à 13 % de la totalité de la population. D’après ses explications, une des causes de cette hausse de nombre de personnes handicapés sont les crises économiques et le niveau de vie de la population qui ne cesse de se dégrader et qui peuvent avoir une répercussion sur la santé mental, si l’on ne parle que des personnes ayant des déficiences mentales.
Madagascar a ratifié la convention des personnes handicapés. Avec cette ratification, cette convention peut être utilisée comme la constitution. Le gouvernement se doit désormais de prendre en charge et de rendre justice aux personnes en situation de handicap. « Cependant, la majorité de ces personnes préfèrent se taire s’ils sont sujets à des discriminations venant de la société. Mais à travers des plateformes et des observatoires certains dénoncent l’injustice qui leur a été faite. Les cas les plus souvent rencontrés sont les viols et la non considération de ces personnes dans les transports en commun » d’après Rambeloson Hery Clément.
■ Raitra