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Un mélange de 20 % d’huile et de 80 % de gazole revient moins cher aux acheteurs et moins polluant pour l’environnement et évite de réutiliser l’huile, devenant de plus en plus nocive, pour la cuisine et peu importe le degré de sa saleté, il est toujours possible de la réutiliser après filtration pour la mélanger.
Un mélange de 20 % d’huile et de 80 % de gazole revient moins cher aux acheteurs et moins polluant pour l’environnement et évite de réutiliser l’huile, devenant de plus en plus nocive, pour la cuisine et peu importe le degré de sa saleté, il est toujours possible de la réutiliser après filtration pour la mélanger.

Le Collège Français Sadi-Carnot poursuit, sur un autre volet, sa pratique du développement durable déjà initiée avec le solaire, l’éolien, et le recyclage de tous les déchets de leur nouvelle cantine, opérationnelle depuis début novembre

Lors de la matinée du mardi 7 février, Nicolas Livache, cofondateur de la société Majika qui vise au développement économique et social des zones rurales, ainsi que son jeune stagiaire porteur de projet, rencontrent Bruno Asselin, le Principal du Collège français Sadi-Carnot dans le cadre d’une explication sur le lancement d’un projet de développement durable, consistant à valoriser une ressource au niveau de l’établissement, la recycler et la réutiliser afin de participer à l’électrification de la campagne et du monde rural. Le projet proposé par le jeune stagiaire, Esteban Bigot, qui n’est autre qu’un jeune élève de 3e du Collège français, tourne autour du fait de donner une deuxième vie à l’huile usagée, dans la continuité du projet lancé par Moustapha Zafilahy et Marine Ridoire, deux ingénieurs diplômés en hydraulique-énergétique et en eau-environnement, en juillet 2016. Encadrés par l’ONG Azimut, ils souhaitaient valoriser à long terme un « bio-déchet », qui n’était autre que les huiles alimentaires usagées, en biocarburant.

Le projet d’électrification de Majika est basé sur des modèles technologiques hybrides, entre l’énergie solaire comme source principale et un groupe électrogène en sécurité. La société se demande alors comment réduire son impact environnemental suite à l’utilisation de gazole dans ce dernier, et après avoir fait des tests très concluants l’année passée, ils affirment que la possibilité de substituer le gazole avec de l’huile de friture usagée existe bel et bien et est efficace. De plus, cela apporte une solution à la question posée ! En effet, en mélangeant le gazole à l’huile, les émissions de CO2, de monoxyde de carbone et de soufre, qui ont des conséquences négatives sur l’environnement, sont considérablement inférieures qu’à l’utilisation seule du gazole ! Il existe déjà un circuit de collecte des huiles alimentaires usagées en ville, reliant plusieurs restaurants. Cependant, Majika souhaite multiplier ce circuit afin de poursuivre, à long terme, la filtration et, en parallèle, utiliser l’huile mélangée au gazole dans le cadre de leur premier projet d’électrification à Ampasindava. Ce projet a été monté en partenariat avec la Commune Rurale de Mangaoka, l'ACPU DS et accompagné par l'association Experts-Solidaires.
C’est là qu’une petite intervention du Collège français Sadi-Carnot a eu lieu. Ce dernier pourrait alors récupérer l’huile usagée utilisée plus de trois fois au restaurant scolaire nouvellement créé. Cela permettrait soit de faire fonctionner le groupe électrogène de l’établissement, soit de participer au développement des zones rurales en la donnant à Majika. Le Principal a même confirmé la volonté du collège à établir un prochain partenariat avec un village avec lequel travailler en projet.

La réutilisation des huiles alimentaires à Madagascar

L’huile du Collège français Sadi-Carnot n’est réutilisée que trois fois, conformément aux normes sanitaires françaises. Ce qui est relativement peu comparé aux nombres de fois où elle est réutilisée à Madagascar en général. En effet, les restaurants donnent souvent leurs huiles usagées à leurs employés, qui les utilisent ensuite pour leur cuisine. Et parfois, cette chaîne va encore plus loin. Les petites gargotes de rue récupèrent des huiles déjà trop utilisées pour faire frire leur nourriture. Et elles les envoient quelques fois en brousse à destination de leur famille ! Cependant, derrière les normes françaises se cachent un impact sur la santé. En effet, il est scientifiquement démontré qu’après trois utilisations (chauffée, bouillie puis refroidie), l’huile devient nocive et favorise le développement des maladies. Cependant, les habitants n’ont pas d’autres alternatives suite aux prix élevés du produit. Majika a donc prévu d’organiser des actions de sensibilisation auprès de la population et le Collège français Sadi-Carnot projette également de faire de même auprès des élèves en organisant de petites représentations devant les classes et souhaite aussi pouvoir informer les parents d’élèves de la situation. Le Principal a proposé la mise en place d’un système de collecte des huiles alimentaires usagées venant des domiciles des élèves.
Ce projet ne présente que des avantages. En effet, avec un mélange de 20 % d’huile et de 80 % de gazole, cela revient moins cher aux acheteurs et moins polluant pour l’environnement, ensuite cela évite de réutiliser l’huile, devenant de plus en plus nocive, pour la cuisine et peu importe le degré de sa saleté, il est toujours possible de la réutiliser après filtration pour la mélanger.
■ Loïs, 3e A

Chaque année, les élèves de troisième du Collège français Sadi Carnot de Diego Suarez effectuent un stage d'observation, d'une semaine, en milieu professionnel, dans le but de découvrir le monde du travail. Cette année, La Tribune de Diego a eu le plaisir d'accueillir Mlle Loïs Ivon durant la semaine du 6 au 11 février. Curieuse, ouverture, dynamique et déjà dotée d'une très bonne plume, Loïs a imaginé, mené des recherches et interviews pour vous livrer aujourd'hui son article. Nous la félicitons pour la qualité de son travail et la remercions pour son investissement sans faille.

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