Au centre hospitalier anti-pesteux d’Ambohimiandra, sept malades de la peste suivent encore leur traitement
La peste a sévi à Madagascar depuis le début du mois d’août, la fin de l’épidémie n’est pas déclarée puisque la période à craindre ne prend fin qu’en mars, et dans trois régions, des cas sont encore enregistrés
« L’épidémie est contrôlée », l’affirmation est du ministre de la santé publique, le Professeur Lalatiana Andriamanarivo. Il souligne que depuis quatre jours, aucun décès lié à la peste n’a été rapporté. Les établissements scolaires dont les cours ont été suspendus pendant un mois ont rouvert leurs portes depuis lundi 6 novembre. La température des élèves et du personnel administratif et pédagogique est prise à l’entrée de ces établissements pour détecter les symptômes liés à la fièvre. De son côté, le ministère de la jeunesse et des sports par une note circulaire a levé l’interdiction générale d’activités et événements sportifs. La mesure a été prise depuis la fin du mois de septembre pour éviter la propagation de la maladie durant les compétitions réunissant du grand public et favorisant les contacts entre les sportifs et leurs équipes. Un entraineur de basketball a succombé à la peste lors de jeux de Coupe des Clubs Champions de l’Océan Indien. Ce qui a vraisemblablement déclenché cette décision. Les rencontres sportives peuvent donc désormais avoir lieu, mais en tenant compte de mesures de prévention prises en concertation avec le ministère de la santé publique ou des services déconcentrés pour toutes les compétitions d’envergure nationale et internationale. Le ministre de la santé publique a par ailleurs souligné qu’il ne devrait pas y avoir de crainte de se rendre à Madagascar puisque le pays veille au respect des normes sanitaires internationales, il a appuyé qu’il n’y a pas de cas de contamination de la maladie depuis Madagascar vers l’étranger. A Madagascar, depuis le début de la saison pesteuse, 131 personnes sont décédées en trois mois, 1139 sont guéries. Au centre hospitalier anti-pesteux d’Ambohimiandra, les tentes se vident de leurs patients. Sept malades de la peste suivent encore leur traitement. D’après le Docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé du ministère de la santé publique, « sur les trente districts touchés par l’épidémie, seul le grand Tanà (Antananarivo : ndlr) demeure au rouge ». À Antananarivo, 4 nouveaux cas ont été découverts le 7 novembre. Pour ce qui est de Toamasina, les derniers malades de la peste terminent leur traitement médical ce 9 novembre. Sur toute la Grande île, 36 personnes suivent encore leur traitement dont 20 à Analamanga.
■ V.M