Imprimer
Catégorie : Société
Publication :
Les journalistes et les techniciens du parlement ont échangé pendant trois jours à Antsirabe
Les journalistes et les techniciens du parlement ont échangé pendant trois jours à Antsirabe

A Madagascar, les principes de la bonne gouvernance demeurent dans le domaine de la théorie bien qu’il soit véhiculé à toutes occasions qu’ils sont de rigueur dans tous les actes politiques et administratifs

Outre les questions relatives à l’élaboration et à l’adoption des lois, aucune information, aucun renseignement ne sont fournis en ce qui concerne le recrutement des assistants parlementaires et des membres de cabinet du parlementaire. A déduire par les explications du secrétaire général de l’Assemblée Nationale, Mamy Ratsimba, ces recrutements au niveau de la chambre basse ne regardent que le député. Plus grave encore, le montant des charges relatives au traitement de ces collaborateurs des parlementaires est gardé au secret alors qu’il est certain que ce ne sont pas les propres avoirs du parlementaire qui servent à les rémunérer. Les salaires et indemnités sont puisés sur l’argent public. Jusqu’à aujourd’hui, malgré les discours et les expressions de détermination pour la transparence, les journalistes constatent « une ouverture des parlementaires sur des questions qui pourraient servir leurs intérêts et une fermeture sur les points qui aideront la population à comprendre les tenants et aboutissants des décisions à prendre».

Un changement s’impose

La confiance des électeurs et de la population en général se base sur les informations fiables qui leur sont communiquées. Du 20 au 22 février à Antsirabe, chef-lieu de la région Vakinankaratra, une trentaine de journalistes ont participé à un échange de trois jours avec les techniciens en communication et information du parlement. Durant ces trois jours, les journalistes issus de nombreuses régions de la Grande île ont travaillé avec les techniciens (sous la houlette des secrétaires généraux de l’Assemblée Nationale et du Sénat) afin de déterminer comment obtenir à temps des informations complètes pour que la population soit informée de ce qui se joue sur la scène politique, surtout en ce qui concerne la législation. Bernard Conchon journaliste retraité, ancien rédacteur en chef et directeur de station de radio au sein de Radio France, a fait une intervention pendant cette rencontre. L’homme à 45 ans d’expériences dans le journalisme a soutenu que « il faut crédibiliser l’information de façon à donner aux populations des informations qui les aident et à apaiser les situations tendues ». Les journalistes en faisant parler et intervenir les parlementaires « contribuent à faire connaitre aux populations ce qui se joue sur le terrain du débat politique » a-t-il indiqué. Dans un pays où l’expression de l’opinion publique dans la rue n’est pas tolérée, les journalistes jouent un rôle important dans la transmission de cette opinion et des explications qui vont servir à délier les situations complexes ou dangereuses pour la Nation. L’obligation de transparence, de redevabilité des parlementaires et le droit de la population à l’information sont par ailleurs complémentaires.

■ V.M