La JIRAMA a toujours été sur la corde raide, à la recherche d’un service acceptable pour les consommateurs tout en tenant compte du rapport qualité et prix qu’elle propose
Suivant les récentes déclarations du directeur interrégional SAVA, DIANA de la société JIRAMA, les désagréments concernant les services de la société d’eau et d’électricité devraient tendre à la baisse dans les prochaines semaines puisque des changements sont en cours. Bruno Rabevahoaka à la direction de la JIRAMA dans la zone nord a tenu à apporter plus de lumière sur les efforts fournis par le personnel. L’entreprise a du mal à augmenter sa côte de popularité et il ne serait pas faux de constater que son unique force réside dans le monopole dont elle jouit.
Le directeur interrégional souligne que si le besoin quotidien en eau de la population d’Antsiranana est de 20 millions de litres par jour, la JIRAMA ne peut fournir que 17 millions de litre. Un écart de 3 millions de litres qui explique la pénurie dans certains quartiers de la ville. Il a annoncé que la réalisation prochaine de quatre forages va remédier à ce désagrément. Il prévoit même le changement des tuyauteries ou des têtes de robinet des consommateurs, tellement la pression sera forte. Le projet PIC II (Pôles Intégrés de Croissance et Corridors) finance cet investissement. Il rassure aussi les consommateurs en soulignant qu’une fois le projet d’aménagement de citerne de traitement de Sahasifotra finalisé, l’eau sera enfin « potable ».
Des installations électriques en extension
Pour ce qui est de l’électricité, l’entretien des lignes et le remplacement des poteaux en bois en béton continuent. Le directeur demande la collaboration de la population à signaler, ou arrêter même, ceux qui volent ou détériorent les matériels comme les « fils terres » en cuivre, essentiel pour la sécurisation du circuit. Il sensibilise aussi sur le danger que représentent les fils qui trainent par terre et du sérieux des mises en garde « danger de mort » inscrits à certains endroits et concernant les matériels de la Jirama. Bruno Rabevahoaka appelle par ailleurs les adeptes des branchements sauvages et illicites de mettre fin à leur pratique « bientôt des contrôles et inspections vont avoir lieu, l’idéal serait que tout un chacun rentre dans la légalité, avant ce moment » prévient-il. Il a souligné que les services à domicile de la JIRAMA, pour les installations en eau ou électricité, dépannages et maintenance de pannes résultantes des installations ou activités de la JIRAMA sont entièrement gratuits. Ainsi, aucun employé de la Jirama n’est en droit de soutirer de l’argent aux consommateurs. Ces derniers s’étant déjà acquittés de leur devoir auprès de la caisse de la société d’eau et d’électricité. « Libre à eux par contre d’offrir volontairement quelque chose en guise de remerciement aux agents, mais ceci restera un acte volontaire et non de corruption ou de pression » précise-t-il.
Le directeur assure que l’installation des compteurs des nouveaux abonnés prendra fin en mi- Juillet. La JIRAMA compte actuellement 30 000 abonnés en électricité et 22 000 en eau, dans la ville d’Antsiranana et ses environs. Il y est aussi dénombré quelques 1 700 anomalies concernant les compteurs ou autres.
■ Luis. K