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Madagascar a été l’un des quelques pays du monde où des festivités ont été organisées pour marquer le centenaire de l’Organisation Internationale du Travail
Madagascar a été l’un des quelques pays du monde où des festivités ont été organisées pour marquer le centenaire de l’Organisation Internationale du Travail

La Capitale de Madagascar était en fête le 11 avril pour célébrer le 100ème anniversaire l’Organisation Internationale du Travail. Un long chemin est encore à parcourir pour améliorer les conditions de travail à Madagascar, une considération nécessaire au redressement économique du pays

Les défis ne sont pas nouveaux pour le présent et les années à venir, les luttes se poursuivent

Du côté de l’Etat, le Directeur Général du ministère en charge du Travail, Herman Tandra est confiant. Madagascar s’est doté d’un programme pays pour le travail décent (PPTD) depuis 2015. Comme l’échéance est fixée à 2019, les impacts de ce programme devraient être ressentis au niveau des travailleurs. Herman Tandra évalue l’atteinte des objectifs à 70 à 75% et annonce que le programme comportera une deuxième partie, « la première partie a été concluante » affirme-t-il.

Les travailleurs n’estiment pas que les objectifs aient été atteints. Basola Ful Som Nomenjanahary, secrétaire général du syndicat général maritime de Madagascar explique que bien que Madagascar ait ratifié plusieurs conventions internationales du travail, cela n’a pas d’impacts concrets sur les conditions de travail puisque la majorité des travailleurs (de la mer) sont dans l’informel. « Les travailleurs de l’informel ne bénéficient pas des prestations de la médecine du travail ou d’entreprise et ne sont pas affiliés à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale » indique Lalao Rasoamananoro, secrétaire générale du syndicat FISEMARE. A Madagascar, d’après les dernières statistiques officielles, près de 80% des travailleurs évoluent dans l’informel. La syndicaliste Francine Randrianarisoa souligne quant à elle que même des travailleurs du secteur formel subissent des injustices. « Les lois ne sont pas appliquées » dénonce-t-elle. Rémi Henri Botoudi du syndicat SEKRIMA rappelle, quant à lui, que le travail des enfants domine toujours le monde du travail à Madagascar et de nombreux cas d’exploitation aux allures d’esclavage moderne sont rapportés.

La représentation des travailleurs : un début pour la fonction publique, des améliorations pour le secteur privé

Madagascar a récemment ratifié les Conventions Internationales du travail numéro 151 sur les relations de travail dans la fonction publique et 154 sur la négociation collective. Un comité ad hoc pour l’application de ces conventions est en place et l’adaptation des textes nationaux devraient s’en suivre. Suivant les règles internationales, la convention s’applique un an après la ratification. En application de la convention 151, les travailleurs malgaches de la fonction publique attendent des mesures qui garantissent, effectivement et concrètement, la liberté syndicale et leur droit à mettre en place des organisations de travailleurs. Par les conventions 151 et 154, il est désormais possible pour les agents publics, après structuration et adoption de textes d’application, « de se doter de représentants de personnels et de se faire représenter dans toutes les instances de négociation et de décision (en rapport avec le monde du travail) » comme le souligne Rémi Henri Botoudi, secrétaire général du syndicat SEKRIMA. Actuellement, ce sont les travailleurs du secteur privé qui bénéficient de ces différentes représentations. Le fonctionnement de celles-ci ne satisfait pas entièrement les travailleurs, « mais des améliorations peuvent être apportées » explique toujours Rémi Henri Botoudi.

Le centenaire de l’Organisation Internationale du Travail, célébré à Madagascar

Madagascar a été l’un des quelques pays du monde où des festivités ont été organisées pour marquer ce centenaire. Les célébrations pour le Continent africain se sont tenu à Antananarivo, Le Caire, Abidjan et Pretoria. Un marathon de spectacles et de présentation ont été diffusés en direct partout dans le monde le 11 avril. Le centenaire est l’occasion « de célébrer les réalisations de l’OIT et de réaffirmer sa place d’organisation mondiale faisant autorité pour le monde du travail » peut-on lire sur le site de l’Organisation. L’avenir du travail est au cœur même des présentes et futures actions de l’OIT. Différents défis sont à relever parallèlement à la réalisation de son mandat de justice sociale. Le slogan choisi par le comité tripartite élargi d’organisation à Madagascar est « Ensemble pour un meilleur avenir du travail ». Le directeur par intérim du bureau pays de l’OIT pour Madagascar, Comores, Seychelles et Maurice, dans le cadre de ce centenaire, rappelle les enjeux auxquels le monde du travail fait face : le changement climatique, le changement démographique, la mondialisation… entre autres.

Le Bureau International du Travail pour Madagascar, Comores, Seychelles et Maurice appuie le pays dans plusieurs projets promouvant l’employabilité et visant l’amélioration des conditions de travail.
■ V.M

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