Quelques gestes simples effectués dans les minutes qui suivent un accident permettent souvent d’en réduire considérablement les conséquences. L’apprentissage des pratiques du secourisme est donc un enjeu majeur de santé publique qui concerne chacun de nous, citoyens.
Brulures, étouffements, saignements abondants (hémorragies), inconscience, sont des situations auxquelles nous sommes hélas parfois confrontés. Mais combien d’entre nous savent qu’il existe pour chacune de ces situations quelques gestes simples à effectuer le plus rapidement possible qui permettent d’en réduire notablement les conséquences ? Saviez vous que simplement faire couler abondamment de l’eau froide sur une brulure pendant quelques minutes est la meilleure chose à faire et peut permettre que la victime ne conserve aucune trace de sa blessure ? Combien d’entre nous connaissent les compressions directes, qui permettent par une simple pression de stopper immédiatement les saignements les plus graves sans quoi la victime décèderait en quelques minutes ? Qu’un enfant correctement informé est capable de faire les quelques manipulations qui permettent à une personne inconsciente de ne pas mourir étouffée ?
C’est la prise de conscience de l’importance de ces gestes qui permettent de ravaler au rang de simple incidents des situations qui pourraient devenir des accidents dramatiques qui a motivé l’intérêt passionné pour ces questions de Nicolas Bigot, professeur des écoles détaché auprès de l’AEFE* et Instructeur de secourisme, bien connu des habitants de Diego Suarez pour son implication dans les milieux sportifs et associatifs. Sensibilisé à ces questions depuis son plus jeune âge (nageur-sauveteur pour la SNSM, la Société Nationale de Sauvetage en Mer en France, depuis l’âge de 17 ans), ce sympathique père de famille a depuis quelques années suivis un cursus de formation destiné à lui permettre d’enseigner à son tour. Motivé, conseillé, équipé et soutenu par Jacques Baume, conseiller technique de l’ Association de Sauvetage et de Secourisme des Hautes-Alpes, personnalité reconnue du monde du secourisme, il a sollicité et obtenu l’appui de sa hiérarchie qui n’a pu que s’en féliciter puisqu’entre temps l’enseignement de ces pratiques est devenu obligatoire pour tous les candidats au DNB (ex brevet des collèges). Au cours d’un cycle de trois ans, c’est en effet l’ensemble des élèves du primaire et du secondaire du Lycée Français de Diego Suarez qui aura suivit un ensemble de modules de formation aux pratiques du secourisme et à la sensibilisation et à la gestion des risques domestiques. Ces modules de formation, extrêmement précis et codifiés, sont complétés par la réalisation avec les enfants de supports pédagogiques de sensibilisation tels que la création d’un aide mémoire illustré, la réalisation de petits films, des sorties en ville pour apprendre à percevoir et analyser les risques potentiels pour la sécurité publique... et ils sont nombreux ! Comportements à risque des automobilistes, particularités dangereuses de la voirie (trottoirs obstrués, trous non signalés, poteaux et grillages « agressifs », etc.).
Dans un second temps, Nicolas envisage d’étendre son action de sensibilisation et de formation à la société civile de la ville, en organisant une cellule d’intervention rapide destinée à venir compléter l’action des services des pompiers. Cette cellule sera composée de volontaires formés par ses soins à la gestion des accidents, à l’utilisation de matériel de premiers secours et aux bonnes pratiques en matière de transport et d’évacuation des blessés. C’est Jacques Beaume, Conseiller technique de l’Association de Sauvetage et de Secourisme des Hautes-Alpes,et l’Association de Sauvetage et de Secourisme des Hautes-Alpes, la société ZOLL, le département du Finistère, et ses propres deniers, qu’il a fait venir notamment le premier défibrillateur portatif de la ville qui sera prochainement opérationnel, et qu’il a fait réaliser des « plans durs », sortes de brancards permettant le transport des blessés dans de bonnes conditions sans risque d’aggravation des traumatismes. Ces intervenants travailleront en concertation avec les médecins de la ville afin de pouvoir les faire intervenir si la situation le nécessite.
C’est auprès des opérateurs touristiques qu’il a reçu l’accueil le plus favorable et certains se sont déjà engagés à mettre à sa disposition des membres de leur personnel pour qu’ils soient formés et assurent des périodes d’astreintes. On comprend le bénéfice pour ces structures qui voient passer beaucoup de monde d’avoir en leur sein des personnes compétentes en matière de premiers secours et il est louable que ce service soit étendu à l’ensemble de la population.
Les opérateurs de téléphonie se sont engagés eux à mettre à disposition de la cellule d’intervention d’urgence un numéro de téléphone unique afin de faciliter le signalement des accidents par la population.
Plus tard, Nicolas envisage d’étendre encore son action avec la mise en place d’une organisation similaire pour le domaine maritime. Souhaitons lui bonne chance dans la réalisation de ces projet qui permettront peut être un jour –qui sait ? - de vous sauver la vie, ou la mienne, ou celle de nos enfants.
Contact : 032 40 470 69
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A.M
Commentaires
L'idéal serait de rendre obligatoire cette formation aux premiers secours dans les écoles, les entreprises, les collectivités.. .
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