Auprès de ses parents, puis auprès des membres du réseau de la protection de l’enfance, l’enfant n’a cessé d’évoquer son désir de continuer à étudier
La cérémonie traditionnelle s’est tenue le 14 décembre dans le fokotany d’Antanimenamihenjana, Commune rurale de Mahavanona. Le réseau de protection de l’enfance (RPE) d’Antsiranana s’est rendu mardi 17 décembre sur le lieu et l’adolescente a été retirée de sa famille.
La dot fixée par les deux familles était une somme de 200 000 ariary et un jeune zébu. Informé de la situation de cette mineure, le RPE s’est rendu à Mahavanona avec des éléments de la gendarmerie nationale le 17 décembre. L’homme de près de 30 ans, l’époux forcé, n’était pas au village. Les parents des deux parties au mariage forcé ont été emmenés à Antsiranana pour enquête. L’adolescente a été remise au service médical pour consultations et soins, avant d’être confiée à l’ONG Cœur et Conscience. Le RPE s’engage à ce qu’elle puisse poursuivre ses études suivant son désir. L’affaire est entre les mains du juge des enfants. A Madagascar, l’âge matrimonial est fixé par l’article 3 de la loi N° 2007-022 relative au mariage et aux régimes matrimoniaux à 18 ans. Contraindre une personne à se marier est par ailleurs une infraction passible de lourdes peines d’emprisonnement et d’amende, suivant les dispositions de la loi N°2014-040 sur la lutte contre la traite des êtres humaines.
■ V.M