Deux problèmes majeurs constituent la principale préoccupation de ceux qui œuvrent dans la préservation de l’environnement à Madagascar. Il s’agit du changement climatique et de la pollution marine par les hydrocarbures. Deux évènements ont eu lieu dans la ville d’Antsiranana au mois d’août pour informer et former tous ceux qui se sentent responsables de l’avenir environnemental, social et économique de la grande île.
Des journées portes ouvertes ainsi que des conférences débats ont été organisées, les 4 et 5 août se rapportant au changement climatique, les 17, 18, 19 août à la lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures. Etant une île, Madagascar est parmi les pays les plus exposés aux conséquences du changement climatique et à la pollution marine.
La journée porte ouverte organisée par le Ministère de l’Environnement et des Forêts à l’Hôtel de la Poste a permis de savoir quels moyens le gouvernement a-t-il à sa disposition pour faire face au changement climatique et ses conséquences. Bref pour mettre en œuvre les mesures prises pour l’application du protocole de Kyoto (septembre 2003) et de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (décembre 1998). Pour cette dernière des programmes ont été mis en place au sein du MEF comme la Direction du Changement Climatique et le PANA ou Programme d’Action Nationale d’Adaptation au changement climatique. En ratifiant le protocole de Kyoto, Madagascar s’est engagé à réduire ses émissions de gaz carbonique ce qui nécessite un appui financier, un renforcement de capacité et un transfert de technologie résultant du Mécanisme de Développement Propre issu de ce protocole. Ce qui signifie que Madagascar en tant que pays en voie de développement a bénéficié et continuera à bénéficier des investissements effectués par un pays développé dans le domaine de l’environnement.
Le public, venu « assez nombreux » assisté à ces journées portes ouvertes savait la plupart des impacts du changement climatique sur la planète : catastrophes naturelles extrêmes et fréquentes, augmentation du niveau de la mer, réchauffement…
Les journées du 17, 18, 19 août ont été destinées à la lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures et organisées par l’OLEP. Le 17 août, une séance d’information a eu lieu au Cercle mess mixte, le 18 août, porte ouverte devant la Mairie de Diego Suarez et la journée du 19 août a été marquée par des exercices pratiques (opérations de simulation).
L’Organe de Lutte contre l’Evénement de Pollution marine par des hydrocarbures a été en exercice depuis 1999. Selon le Directeur chargé de la formation Andrianarison Aurélien, les formations ont existé ces dix dernières années, mais c’est maintenant qu’elles concernent le public. C’est en ratifiant trois conventions internationales relatives à la protection du milieu marin contre la pollution par les déversements d’hydrocarbures que Madagascar s’est engagé effectivement dans la lutte. Ainsi, toutes les mesures que le MEF et toutes les entités concernées entreprennent actuellement sont les actions prévues par la loi n°2004-019 du 19 août 2004 pour la mise en œuvre de ces conventions.
Les 5000 km côtes de Madagascar ne sont pas toutes protégées contre la pollution marine, pourtant elles sont très exposées à ce risque car l’île se trouve au beau milieu de routes maritimes stratégiques. Environ 700 millions de tonnes d’hydrocarbures passent chaque année dans l’Océan Indien et le Canal de Mozambique. Dans toute l’île, on compte 14 centres de dépollution et les ports disposent de matériels antipollution tels que des bacs de récupération et des barrages flottants. Ce sont les ports de Toamasina et de Diego Suarez qui sont les plus équipés et sur ces 14 centres de dépollution, 8 fonctionnent convenablement. Les centres de Vohémar, Maintirano, Mananjary, Antsohihy sont parmi ceux qui ne peuvent être de grand secours en cas de pollution.
Les effets de la pollution marine par déversements d’hydrocarbures sont néfastes pour l’environnement marin et aux activités économiques et sociales liées à la mer donc ses conséquences touchent beaucoup la population côtière.
■ V.M
Commentaires
Une pollution beaucoup plus gênante est le fait de brulis, qui n'a pas été réveillé par des odeurs de caoutchouc brûlé qui vous piquent les narines et pénètrent vos poumons.
De plus, une mode spécifique malgache consiste à arracher l'herbe au lieu de la tondre, ce qui fait qu'à la saison du varatraz la poussière soulevée pénètre partout dans la maison et dans les poumons, j'aimerais connaître ce qu'en pensent les médecins des conséquences sur la santé car avec tout ce qui est déposé sur la terre (no comment).
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