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Catégorie : Société
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PSI Madagascar et USAIDDe gauche à droite : M. Didier Fernando : coordonnateur de programme PSI, M. Philippe Botralahy : Directeur Régional du bureau PSI Antsiranana, Mme Theresa Outlaw : Directeur Adjoint du bureau santé et nutrition USAID à Madagascar, M. Rudolph Thomas : Directeur de l'USAID Madagascar, M. Henri Rabesahala : représentant résident adjoint de PSI Madagascar, Mme Natasha Burley : responsable de la communication USAID Madagascar.

En visite pendant trois jours à Antsiranana, M. Rudolph Thomas, Directeur d'USAID Madagascar ou United States Agency International Development a dit être satisfait de l'impact des activités de PSI qu'il a constaté sur le terrain

Le projet de PSI Madagascar financé par USAID atteignant 30 millions de dollars américain a débuté en 2008 et prendra fin au mois de septembre 2012. C'est donc en tant que principal partenaire de PSI que l'USAID a assuré la supervision des activités et apprécié les efforts menés dans le Nord de Madagascar.
M. Rudolph Thomas a fait part de ses impressions lors de la conférence de presse du 21 mars à l'université d'Antsiranana, en présence des partenaires sociaux et du domaine de la santé publique. L'équipe de PSI est très renseignée et passionnée. « Lors des séances organisées avec la population, j'ai constaté une très bonne participation, la population est engagée, les gens sont bien renseignés, les réponses à mes questions ont été près pertinentes et très claires » a-t-il expliqué.
Pour la mise en œuvre de son appui à la population malgache relatif à la santé et à la nutrition, l'USAID a recours aux organismes de santé, au partenariat privé-public et à la mobilisation des communautés, bénéficiaires. Il a été relevé par l'USAID qu'à Madagascar, les problèmes majeurs, en ce qui concerne la santé, sont la qualité des services de santé, la pénurie de médicaments et de fournitures essentiels, s'y ajoutent, les difficultés liées à la pauvreté. Mais la prédominance de certaines maladies dans les régions de Madagascar s'explique par les comportements et les mentalités : l'inexistence de latrines, la destruction de l'environnement, l'insalubrité… sont par exemple les principales causes de maladies respiratoires et de la diarrhée.
Ce changement de comportement et de mentalité est donc le plus grand défi de tout acteur qui vise à améliorer la santé à Madagascar. Bien que les personnes concernées soient conscientes du problème de santé et ses causes, le changement tarde à venir. D'où l'importance de la pénétration en milieu rural et dans les zones les plus enclavées. C'est dans cet ordre que les actions de PSI se sont orientées tout en visant la population urbaine. Et comme le Directeur de l'USAID à Madagascar a déclaré en ce qui concerne le projet de PSI: « le changement de comportement basé sur le renseignement porte ses fruits, nous sommes en train de réaliser un important projet ».

« Les Etats-Unis n'ont jamais quitté le peuple malgaches »

C'est ce qui a été annoncé par M. Rudolph Thomas lors de la conférence de presse du 21 mars. Malgré la suspension des programmes environnementaux et ceux axés sur l'éducation, la gouvernance et autre, l'aide américaine est encore à hauteur de 71 millions de dollars en cette année 2012. Il s'agit de « suspension à la suite du changement de pouvoir non constitutionnel de 2009 » a indiqué le numéro un de l'USAID à Madagascar. La reprise des activités est déjà envisagée et comme il l'a annoncé lors de sa visite dans le Boeny, les autres programmes d'assistance seront revus lors du retour à l'ordre constitutionnel, c'est-à-dire au système démocratique. Mais la réduction des activités en juillet 2009 a permis de renforcer les actions humanitaires donc celles qui touchent directement la population : la santé. Il s'agit entre autres de la prévention et la lutte contre le VIH/SIDA, les IST, le paludisme, la diarrhée et la promotion de la planification familiale. Il a été en effet avancé que pour qu'il y ait développement, la croissance démographique ne devrait pas être supérieure à la croissance économique. Selon toujours M. Rudolph Thomas, le résultat est satisfaisant à Antsiranana puisque la prévalence contraceptive est de 54%. Un taux élevé par rapport aux autres pays de l'Afrique et d'autres régions de la Grande Île, mais qui symbolise aussi la confiance des jeunes en la contraception et qui leur offre une plus grande liberté sexuelle d'où la nécessité de renforcer la lutte contre les IST et le SIDA.
Cette conférence a donc permis d'avoir un aperçu de la collaboration et le travail de l'USAID à Madagascar.
■ V.M.