Le projet Ville et Handicap phase II, financé par l'Agence Française de Développement a duré 36 mois. L'atelier de clôture officielle s'est déroulé à l'Hôtel de la Poste le mardi 20 novembre
Une phase III est prévue pour qu'il puisse y avoir une continuité des actions, c'est ce qui a été annoncé par le Directeur du Programme Handicap International à Madagascar.
C'est lors de cet atelier de clôture qu'a été présenté par les différentes commissions et groupes de travail le bilan des réalisations de ces 36 mois. Elles concernent entre autres, la mise en œuvre de la Charte de la ville accessible, signée lors de la première phase, ainsi que de la concrétisation des engagements pour l'élimination des exclusions des personnes handicapées du processus de développement. Le thème de cette deuxième phase étant : « Citoyenneté active et renforcement des acteurs communaux pour la réalisation des droits des personnes handicapées dans le développement. » Les groupes de travail mis en place sont le Bureau d'Accompagnement Social ou BAS, le Groupe de Travail Accessibilité (GAS), la Commission Communale du Handicap (CCH), le Comité Technique d'Education, l'Espace de Concertation Elargie (ECE). Ces commissions et groupes de travail regroupent des associations, des ONG, la société civile, des services techniques déconcentrés. C'est la Commune Urbaine de Diego Suarez qui assure l'harmonisation et la coordination des acteurs sociaux et des instances qui œuvrent pour la protection des droits des handicapés. Et pour que les personnes en situation d'handicap puissent effectivement contribuer au développement de la ville de Diego Suarez, l'application de la charte de la ville accessible ne doit pas concerner uniquement l'accessibilité physique, mais vise aussi l'accès à l'emploi, aux loisirs et à l'enseignement. Parmi les réalisations de 2010 à 2012, figurent la mise en accessibilité de la rue Justin Bezara à la rue Docteur Syedna Mohammed Burhanuddin, des sensibilisations sur l'insertion scolaire des enfants en situation d'handicap, la construction d'un boulodrome à Ambalavola, la mise en accessibilité du gymnase, de la maternité du CHU et de l'aire de jeux du jardin Cayla, l'ouverture de l'école adaptée de l'avenue Pasteur, la réhabilitation de 25 bornes fontaines, désormais accessibles aux personnes handicapées, l'accompagnement personnalisé de 172 personnes en situation d'handicap, une quarantaine de projets d'insertion scolaire, de socialisation et d'amélioration de conditions d'hygiène et sanitaires accompagnés … « Tout ce qui a été réalisé au cours de ces années est remarquable et les impacts des actions sur le développement sont considérables » a souligné le Directeur du programme Handicap International à Madagascar, Alphonse Kananura. Lors de cette phase II du projet Ville et Handicap, l'objectif fixé par Handicap International est de faire des personnes handicapées et leurs associations des acteurs de développement. D'innombrables problèmes, devenant des obstacles non négligeables au développement ont été constatés : il n'y a pas de document stratégique concerté de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, les services locaux ont des capacités limitées sur les services offerts en vue de favoriser l'autonomisation des personnes handicapées, le problème d'acceptation du handicap et d'insertion des personnes handicapées, etc. Comme il s'agit d'un projet, il appartient aux divers acteurs, aux personnes handicapées, à leurs familles et à la société, bref à tous, de fournir les moyens et la volonté nécessaires à l'évolution et à la pérennisation des actions entreprises puisqu'il n'y a que la responsabilisation, l'autonomisation et la mobilisation des ressources qui feront des personnes en situation d'handicap des décideurs et des contributeurs au développement de leur milieu.
■ V.M