Comme promis, les logement du programme social Trano Mora ont été attribués par tirage au sort aux familles qui avaient postulé
Les trano mora de Diego (26 millions d'Ariary) coûtent nettement plus chers que ceux d'Antananarivo (15 millions d'Ariary). Les « chanceux » qui se sont vus attribuer les logements le dimanche 2 décembre auront donc à payer environ 200 000 Ariary par mois pendant 10 ans au SEIMAD au lieu des 150 000 Ariary des acheteurs d'Antananarivo, ou en une période moins courte selon leurs possibilités.
Le Directeur Général du SEIMAD a expliqué les raisons de cet écart « il y a des coûts à prendre en considération… les coûts des matériaux et du terrain sont plus élevés à Antsiranana. A Antananarivo, les trano mora sont construits sur un terrain domanial tandis qu’à Antsiranana, à Toamasina et à Toliara, les terrains appartiennent au SEIMAD ». Les terrains sont titrés et bornés.
Le Vice-Premier Ministre chargé du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Hajo Andrianainarivelo ainsi que le DG du SEIMAD, Liva Raharison encouragent les jeunes pour s’acquitter au plus vite des 26 millions d’Ariary, pourtant c’est la facilité de paiement, faute de moyens financiers suffisants, qui les a motivé à présenter une demande pour un trano mora. Liva Raharison a avancé que « pour pouvoir passer à l’étape suivante, soit la construction de nouveaux trano mora, il vaut mieux que le paiement soit effectué le plus rapidement possible car plus la période est longue plus il y a des risques autant pour l’acheteur que pour SEIMAD ». Pour Antsiranana, le terrassement est terminé pour la construction de la deuxième vague de construction de trano mora, le plan d’aménagement, le projet et le plan du logement sont réalisés. Le SEIMAD dispose d’un terrain de 20 ha à Antsiranana dont 3 ha 50 sont occupés par la cité Mandroso (les 100 trano mora). D’après Liva Raharison, la suite ne dépend que de l’avancée des paiements.
Les jeunes qui ont présenté leurs demandes pour l’acquisition de trano mora ont dû justifier un revenu mensuel d’au minimum 400 000 Ariary et être âgés de 35 ans au plus. C’est devant les bureaux de la Région DIANA que le tirage au sort a été effectué dans la matinée du dimanche 2 décembre. 99 personnes se sont ainsi vues attribuer leurs domiciles (puisqu’un des logements est occupé par l’Aménagement du Territoire). Le même jour ils ont obtenu leurs coupons d’attribution et les clés de la maison. Une promesse de vente lie les parties jusqu’au paiement de la totalité des 26 millions. Ce n’est qu’après ce paiement que l’acte de vente définitif sera accordé aux acheteurs qui obtiendront le titre de propriété dont le SEIMAD se chargera des procédures de transaction. Suivant le cahier des charges donc, les jeunes, qui ne sont pas encore propriétaires, du point de vue juridique, n’ont pas le droit d’apporter des modifications aux logements ou les vendre. Ce n’est qu’en tant que propriétaires que des changements sont envisageables et doivent respecter le plan d’extension préétabli pour ne pas changer l’aménagement de la cité. Le logement de 80m2 est bâti sur une parcelle de 200m2
Les noms des 1er et 99ème propriétaires, Ratoandro Félicité et Rasoamanana Hery Haja ont été tirés au sort par le Président de la Transition. Et comme le dit l’un des heureux bénéficiaires de trano mora : « Finis les déménagements à la suite de « travaux à faire sur la maison », motif le plus fréquemment utilisé pour expulser les locataires. »
La cité Mandroso de la SCAMA qui est à 5 km au sud du centre ville d'Antsiranana et à 700 m de la RN6 offre une vue sur la baie des Français et le Pain de sucre. Le Vice Premier Ministre chargé du Développement et de l’Aménagement du Territoire a expliqué que ces nouvelles constructions suivent le plan d’urbanisme. Andry Rajoelina a annoncé que pour que la cité respecte les normes ou manara-penitra (le terme à la mode), une école, un marché et un dispensaire y seront bâtis. Il a également demandé aux 99 jeunes de planter un arbre et des fleurs dans leurs cours.
■ V.M
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