Un gang de cambrioleurs utilisait de puissants médicaments pour endormir ses victimes et pouvoir opérer en toute tranquillité.
Selon les aveux des cambrioleurs, les membres de deux familles victimes ont été profondément endormis à l’aide d’un « aody » (médicament traditionnel) que le chef de bande, Jaolahy, se procurait auprès d’un individu domicilié à Beramanja. Les présumés voleurs, appréhendés par la brigade de la gendarmerie nationale du camp Pardes Antsiranana ont révélé aux enquêteurs qu’il leur arrivait même de soulever les victimes de leurs lits afin de fouiller ce qu’il y avait sous les oreillers ou sous les matelas, d’ôter les bijoux des oreilles et des doigts des femmes.
Ces individus ont été arrêtés grâce à un renseignement fourni par une personne à laquelle un membre de la bande de Jaolahy a proposé un poste de télévision à un prix anormalement bas. L’heure de la livraison du matériel fixé par le délinquant, à 1h du matin, lui a également mis la puce à l’oreille. La personne a alors alerté la gendarmerie qui a vite organisé un guet-apens et réussi à arrêter un à un les membres de la bande.
Dans la nuit du 2 avril, un foyer a été cambriolé à la SCAMA, du côté de la gare routière. Le professeur de mathématiques, son épouse, ses trois enfants et l’employé de maison n’ont pas entendu les cambrioleurs entrer dans la maison. Bien que ceux-ci aient effectué un véritable « déménagement » en emportant les meubles dont une table de nuit avec son contenu (un sac avec 2 millions d’ariary et les bijoux) et des appareils électroménagers, ce n’est que vers 3 heures du matin que la famille se réveille et se rend compte que la maison a été presque vidée. La bande de Jaolahy n’était pas à son premier casse. Un mois auparavant en effet, un autre foyer s’était fait dérober ses appareils électroménagers lors d’un cambriolage qui se déroulait selon le même mode opératoire. La bande transportait son butin avec un pousse-pousse, qui, bien que chargé d’une cargaison surprenante la nuit, n’a vraisemblablement pas attiré l’attention ni de ceux qui l’ont croisé ni des gardiens et agents de sécurité postés en bord de rue.
D’après les explications du Commandant de la Compagnie territoriale d’Antsiranana, le Chef d’Escadron Lova Randrianasolo, l’argent a été dépensé par la bande, certains appareils ainsi que les bijoux n’ayant pas été retrouvés, des personnes qui auraient pu les acheter sont entendues par les enquêteurs de la gendarmerie au camp Pardes.
■ V.M
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