Pour la première fois dans la région SAVA et DIANA, un tournoi de combats de coqs interrégional a été organisé durant trois jours, du 15 au 17 juillet, au gallodrome Sary masina à Soafeno
Cette première édition du tournoi de combats de coqs interrégional a été organisée à l’initiative du président du club de combats de coqs à Nosy Be, Tsitohery Paulin, après une longue concertation, qui a eu lieu six mois avant l’événement, entre les présidents de chaque district de la région DIANA et SAVA. Une quarantaine de propriétaires de coqs de combats venant de Diego Suarez, d’Anivorano Nord, d’Ambilobe, d’Ambanja, de Nosy Be, de Vohémar de Sambava, d’Antalaha et d’Andapa ont participé à cette rencontre. Selon Tsitohery Paulin, « nous avons vu à la télévision que des tournois de combat de coqs sont organisés régulièrement à Antananarivo, puis nous nous sommes dits "pourquoi ne pas faire cela chez nous aussi ?" ». Dont acte. Les paris ne sont pas les mêmes que dans la capitale où les propriétaires de coq vont jusqu’à mettre en jeu des voitures et même leurs maisons. Pour cette première édition, les organisateurs ont estimé jusqu’à 10 millions d’Ariary le montant des paris engagés. Ce sont les Thaïlandais et les Chinois d’Ambanja qui sont les plus gros parieurs. Selon les explications du président du club de combats de coqs de Nosy Be, le tournoi se déroule comme suit : les équipes rassemblent les propriétaires de coqs de combat par districts. Un coq ne peut effectuer qu’un seul combat. Il n’est pas permis de faire combattre un coq une deuxième fois. S’il a été battu, c’est au tour des autres coqs de son équipe de faire de leur mieux pour défendre la place au classement. Le combat ne commence que si les coqs qui doivent combattre ont la même taille et que le pari posé par le propriétaire du premier coq qui entre dans l’aire de combat a été relevé par l’adversaire. Un coq gagne le combat s’il arrive à blesser au moins un œil de son adversaire. Celui-ci doit déclarer forfait immédiatement. Il est également gagnant s’il arrive à faire fuir son adversaire en moins de cinq minutes après le début du combat. L’équipe qui a remporté plus de victoire dans ce tournoi est déclarée championne et gagne une coupe.
La participation à ce tournoi exige une préparation spécifique des coqs combattants. Un des propriétaires de coq de combat nous a expliqué qu’avant de participer à ce tournoi, son coq a enduré trois mois de préparation. Toutes les deux ou trois semaines, le coq en question a participé aux combats de coqs de sa localité afin de tester ses aptitudes au combat mais aussi pour s’entraîner avec des adversaires. Chaque jour, matin et soir, il subit un exercice physique qui consiste à le lancer en l’air. Cela afin de fortifier les muscles de ses cuisses et de ses pieds. Les soins ne doivent pas être négligés : matin et soir, la tête et le corps du coq doivent être lavés à l’aide d’une éponge imbibée d’eau froide. Pendant cette période de préparation, son alimentation doit également être adaptée. Il mange chaque jour, soit du maïs, soit des bananes, soit des concombres, soit des graines de riz blanc, soit du cresson. Pour devenir propriétaire d’un coq de combat, le choix se pose entre l’acheter quand il est encore jeune et attendre qu’il grandisse. Son prix variera de 90 à 100 000 Ar. Ou bien en acheter un qui est en état de combattre à un prix allant de 1 à 2 millions d’Ariary.
■ Raitra.