Trois des cinq coureurs de l’équipe Canal+ entraînés par Christophe Graire (à gauche) sont originaires de la DIANA. Parmi eux, Josoa François Juvelin (2e en partant de la gauche) a montré un potentiel très prometteur
Les trois coureurs originaires de la DIANA ne sont pas pour peu dans la victoire de l’équipe Canal+ qui a remporté le Tour Cycliste International de Madagascar 2015. Parmi eux, Josoa François Juvelin est un des plus prometteurs aux yeux des spécialistes
Josoa François Juvelin – dit « double piston » –, âgé de 21 ans, pratique le vélo depuis son plus jeune âge. Il a commencé à s’entraîner sérieusement à l’âge de 15 ans. Mais ce sont Fontsy Wally et Eric Ratsimba (ancien directeur de l’APMF) qui se sont rendus compte de son potentiel et l’ont poussé en lui procurant un vélo professionnel. Il a ensuite fait la connaissance de Christophe Graire, un français ancien cycliste de haut niveau qui a déjà entraîné plusieurs coureurs prometteurs à Madagascar. Celui-ci a entrepris de le coacher en le motivant pour développer tout son potentiel. « Quand on prend au sérieux ce que l’on fait et quand on est motivé dans notre domaine, cela incite les autres à vous aider. C’est le cas pour moi. J’ai travaillé dur pour avoir ma performance actuelle et cela n’est pas passé inaperçu aux yeux des potentiels sponsors et coachs. » Et c’est ainsi qu’en vue du TCIM 2015, il a enduré un entraînement intensif de six mois. Chaque matin il s’est levé vers 5h pour enfourcher son vélo et s’entrainer sur le trajet allant à Anivorano et retour, soit environ 150 km qu’il finit vers midi. Pendant les périodes de repos, il ne reste pas assis sans rien faire pour autant : « il faut que je bouge, que je trouve quelque chose de sportif à faire. Mon corps n’admet pas que je sois oisif, il me pousse toujours à bouger » affirme t’il. Il commence alors ses journées par un footing de bon matin, et les dimanches, il les passe à la plage à nager dans la mer à Ramena.
Josoa François Juvelin a été élu par l’organisation du TCIM « meilleur équipier du tour ». Cette belle performance aurait sans doute pu être encore meilleure sans la blessure à la plante du pied droit qui a nécessité une injection d’antibiotique la veille de l’étape. Ce résultat est cependant très encourageant pour une première participation à un tour international. Il affirme vouloir désormais pousser son entraînement pour rattraper le handicap en montagne des coureurs du nord de la Grande Île : il existe en effet dans la région très peu de routes convenables pour s’y exercer. Mais la leçon est acquise : le travail paie.
■ Raitra