Le club Aïkido Nanou Perrin a rendu hommage au fondateur de cet art martial, O’sensei Morihei Ueshiba, en organisant une cérémonie le 26 avril à l’Hôtel de La Poste
« La voie de la concordance des énergies », c’est ainsi que se définit l’Aïkido si on prend la signification des trois kanji (caractères japonais) qui la composent. Soit « ai » qui veut dire harmonie, « ki » qui est l’énergie et « do » qui est associé à « la voie ». L’Aïkido est un art martial japonais spécialement connu pour le respect de l’adversaire et de ses partenaires qu’il prône mais c’est aussi un mode de vie qui priorise la paix.
Les Aïkidokas du club Nanou Perrin ont débuté la cérémonie par des démonstrations des différentes techniques propre à l’Aïkido. Celles-ci, qui exposaient le véritable fondement de cet art martial, ont été très appréciées par le public invité. L’Aïkido est basé sur des techniques avec ou sans armes dont la particularité est d’utiliser la force de l’adversaire, son agressivité et sa volonté de nuire, pour la retourner contre lui. Ces techniques ne visent pas à vaincre l’adversaire mais à réduire son agressivité à néant. De ce fait l’Aïkido est considéré comme un art martial de self-défense. La démonstration s’est achevée sur une prière « pour rendre hommage et pour remercier O’sensei Morihei Ueshiba d’avoir inventé l’Aïkido et d’avoir ainsi ouvert la voie vers la paix en soi-même et avec les autres ».
Morihei Ueshiba est né le 14 décembre 1883 à Tanabe au Japon. Faible de constitution et de petite taille (1,56m) sa famille l’incite à pratiquer des sports comme le sumo et la natation dès l’âge de 10 ans. Il réussi à s’engager dans l’armée à l’âge de 20 ans. En 1906 il quitte l’armée et retourne à Tanabe. Par la suite, après avoir exercé plusieurs métiers, il rencontre en 1915 maître Sokaku Takeda qui lui enseigne les techniques du Daitoryu aïki jutsu. Ueshiba consacre beaucoup de temps et d’argent à cet apprentissage dans lequel se trouve la source de l’art qu’il développera par la suite. En 1919, il ouvre son premier dojo où il développe sa propre idée du Budo (arts martiaux japonais modernes), sous les noms successifs de Daito ryu ju jutsu, Daito ryu aïki ju jutsu puis Aïkijujutsu en 1922. Durant cette période, il continue à recevoir l’enseignement de maître Takeda. Vers 1924, il fait la synthèse entre l’enseignement spirituel d’Onisaboro Degushi, qui animait le groupe religieux pacifiste Shinto Omoto Kyose, et celui des arts martiaux. Pour lui, le vrai Budo ne conduit pas à vaincre son adversaire par la force mais à préserver la paix, à accepter et à favoriser l’épanouissement de tous les êtres. En 1927, Ueshiba s’établit à Tokyo. Il y enseigne son art sous le nom d’Aïkibudo qui deviendra, en 1942, l’Aïkido. Ce nom est donné par l’organisation gouvernementale Dai Nippon Botoku Kai. Sa réputation grandit dans tout le pays. Pendant la guerre, il s’installe à Iwama, près de Tokyo. Il y pratique l’agriculture et y parfait son art. A la fin de la guerre, les américains, qui ont interdit toutes les pratiques martiales au Japon, autorisent la reprise de l’enseignement de l’Aïkido en 1948 en raison de son caractère pacifique. En 1969, il tombe malade et meurt le 26 avril de la même année emporté par un cancer foudroyant.
A Diego Suarez, le club Nanou Perrin reçoit tous ceux qui voudraient pratiquer cet art sans exception.
■ Raitra