Son nom scientifique est moringa oleifera, cet arbre de la famille des moringacées est originaire de l’Inde. Poussant surtout dans les régions chaudes et humides de Madagascar, l’ananambo (ou brède supérieure), plus connu dans le Nord sous le nom d’ana-mirongo peut pourtant pousser dans les zones arides.
Pour ses multiples vertus, la plantation de cet arbre est très encouragée dans les pays en voie de développement. A Madagascar, cette plante est mal exploitée et ses principaux atouts sont inconnus par la majorité de la population.
A Diego, nous pouvons la trouver, plantée dans la cour ou poussant sur le bord des rues, dans les champs. En cuisine, les fleurs (en beignet surtout) et les feuilles du moringa sont très savoureuses. Les Malgaches consomment l’ananambo comme légume, accompagné de crevettes ou de la viande. Mais ce n’est pas en cuisine seulement qu’il est nécessaire.
Avec la dégradation de l’environnement, planter le moringa est très important puisque ses racines constituent un barrage anti-érosif et un pare-feu naturel. Les feuilles et le tronc morts sont utilisés comme engrais et sont d’excellents composants à la terre. Un moringa qui pousse sur une terre cultivée fait remonter le phosphore à la superficie.
La culture du moringa n’est pas bien difficile et les graines qui tombent à terre poussent facilement c’est pour cela que les moringa se propagent très vite. Sa croissance est très rapide, en un an la jeune pousse peut atteindre huit mètres et fleurit déjà. Sa taille maximale est de quinze mètres. L’anamirongo résiste à la sécheresse et même quand on la plante, il ne faut pas l’arroser tous les jours (tous les deux jours au plus).
Et comment ne pas parler le rôle du moringa dans la lutte contre la malnutrition. Sa consommation est conseillée pour pallier la carence en vitamine A chez les jeunes enfants et la malnutrition des mères. Selon l’Office National de la Nutrition, l’ananambo contiendrait sept fois plus de vitamine C que les oranges, trois fois plus de potassium que la banane, quatre fois plus de calcium que le lait et quatre fois plus de vitamine A que la carotte. Il est composé de matières grasses à plus de 37%.
En ce qui concerne ses propriétés médicinales, des recherches sont en cours sur les racines du moringa et qui contiennent des antibiotiques. L’écorce est utilisée par les Malgaches contre l’épilepsie et la paralysie à cause des alcaloïdes qu’elle contient (en petite quantité). Consommer l’ananambo prévient contre le diabète et l’excès de cholestérol, il rétablit aussi la tension artérielle et l’anémie. Les feuilles séchées servent à traiter la diarrhée au Malawi. Puis, l’huile du moringa soulage les douleurs dues au rhumatisme et à la goutte.
C’est à partir des graines que l’on obtient cette huile, elle sert aussi d’huile de table. Les graines sont contenues dans des gousses d’une vingtaine de centimètres. Une gousse a 10 graines au minimum et 20 au maximum. Un arbre peut produire jusqu’à 80 gousses par an.
A Madagascar, sous la présidence de Ravalomanana la culture du moringa a été envisagée pour se faire à grande échelle et partout dans le pays. On ne sait pas où en est la continuité de ces projets.
■VM
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