Le boulevard Sylvain Roux qui relie la place du 13 Mai à celle de l’Indépendance a reçu un nouveau revêtement
Une année houleuse à la tête de la Commune Urbaine d’Antsiranana pour le maire Djavojozara Jean Luc Désiré. Début de mandat difficile marqué notamment par une suspension. Maintenant, le maire parle de projets et de réalisations
L’état de la route dans le centre-ville se dégrade de jour en jour. Par ailleurs, de nouveaux quartiers tels qu’Ambalakazaha, Ambalavola et Mahatsara ont besoin d’infrastructures publiques. « Nous avons envisagé de démarrer la réhabilitation des routes, d’abord, dans le centre-ville » indique le maire. Le choix de construire la route reliant les quartiers SCAMA et Ambalavola était de l’ancien maire. La réhabilitation des rues de la ville a commencé par celle passant près du stade municipal. Elle a été réalisée avec les matériaux restant de la construction de la route : croisement Y à la SCAMA, financée par le projet Pôle Intégré de Croissance et corridor, PICII. Les travaux de réhabilitation actuels et futurs sont d’ailleurs réalisés grâce à la collaboration de la Commune avec PIC II, l’AFD (Agence Française de Développement) et l’État. Le financement de la réhabilitation d’une partie de la rue Justin Bezara, mesurant 620 mètres, est de la caisse de la ville. La rue Sylvain menant à la Place de l’Indépendance passant par une partie de l’avenue Jeanne Be Fatoma (environ 1 km 400) sera rénovée. Il en sera ainsi aussi de la rue reliant la Place de l’Indépendance au bazary. Les projets de construction financés par l’AFD vont débuter en mars 2017. La réhabilitation de la rue Général de Gaulle ainsi que la route de l’université sera réalisée par un financement public. La rue passant par la maison carcérale et menant à l’abattoir sera reconstruite. Actuellement, explique le maire, un kilomètre de construction routière goudronnée coûte deux milliards cinq cent millions d’ariary. Après les rues, d’autres travaux d’infrastructures seront mis en route.
Pour la propreté de la ville, la Commune Urbaine d’Antsiranana a acquis un camion et un tractopelle. En ce qui concerne la sécurité de la ville, le maire affirme que depuis l’adoption d’un plan local en collaboration avec la Région le 14 juin 2016, de grands changements ont été constatés au niveau de la sécurité de la ville. Pour la sécurisation de la ville, la Commune offre 20 litres de carburant par mois aux forces de l’ordre pour contribuer à la réalisation de patrouilles 24 heures sur 24 heures.
Les populations des quartiers récemment créés se plaignent que leurs localités ne soient pas électrifiés. La mairie a payé une somme de 800 millions Ariary à la JIRAMA pour les travaux d’électrification pour les quartiers en zone rouge tel qu’Ambalavola, Mahatsara, Tanambao V et Mangarivotra. Malgré ces efforts financiers, la mairie est toujours dans l’attente de la réalisation des travaux par la JIRAMA, aucun poteau supplémentaire n’a été posé à ce jour.
A partir du mois de janvier 2017, le maire annonce qu’un contrôle foncier sera organisé car les constructions illicites gagnent de jour en jour de la place dans la ville.
Des lignes de bus seront créées dès que les rues seront reconstruites. La route du croisement Y dénommée « dégagement de l’Est » est créée pour éviter que des embouteillages se forment, explique le maire. La route de la pyrotechnie est également créée pour la même raison. Ces nouvelles lignes de bus desserviront ces zones, y compris la rue de l’abattoir.
Une coopération de la diaspora diégolaise à Paris avec la mairie d’Antsiranana permet la mise en marche de cantines scolaires de 17 écoles primaires publiques de la ville, soit près de 12 000 élèves bénéficiavires. La mise en place de ces cantines est financée par la diaspora à hauteur de 100 000 euros.
Le maire et son équipe semblent être concentrés sur le développement de la ville et sa sécurité. Pour ce qui est des questions politiques et éventuels doutes de la population sur l’orientation du maire, Djavojozara soutient et réaffirme « je n’ai pas changé de parti politique et je ne cherche que le bien du peuple »
■ Angeline C.