Les passagers se sont rendus à l’agence d’Ewa Air à Diego Suarez, sans obtenir plus d’information sur les vols
Suite à l’annulation des vols du 7 et 9 janvier, plus de 70 passagers pour Mayotte sont bloqués à Antsiranana. Outre le fait que la compagnie Ewa Air n’a pas pris en charge les frais que génèrent des séjours supplémentaires à Antsiranana, le visa de plusieurs passagers ne tardera pas à expirer
Tous les passagers censés voyager dimanche 7 janvier sont restés sur place. Il en est de même de ceux qui devaient partir par la même compagnie le 9 janvier. Les passagers soutiennent n’avoir pas été informés de la cause de l’annulation de vol et de la date de prochains vols. Ils restent à l’aéroport à attendre que les vols reprennent. Le 10 janvier les passagers étaient restés de 7 h du matin à 17h à l’aéroport Arrachart d’Antsiranana espérant partir. Un avion d’Ewa Air a effectivement atterri à l’aéroport, mais au lieu d’embarquer les passagers pour Mayotte, l'avion a amené des passagers d’Air Madagascar à Antananarivo. Les voyageurs étaient déçus, fatigués sans être informés de la situation. Pendant ce long moment d'attente à l’aéroport ils n’ont reçu ni à boire ni à manger… un moment difficile pour les voyageurs, surtout pour ceux avec des enfants. Jeudi 11 janvier, l’agence d’ Ewa Air était inondée de voyageurs fortement stressés, ceux qui se trouvaient dans le bureau criaient de plus en plus fort. Des clients posaient des questions par rapport au programme de vols sauf qu’il leur fallait attendre des informations de l’agence mère à Antananarivo. Le communiqué d’Ewa Air indique qu’en raison « des mauvaises conditions météorologiques sur la région de Diego Suarez, la compagnie a dû procéder à des modifications de son programme de vols sur la ligne Mayotte-Diego Suarez pour les journées des 9 et 10 janvier 2018. En effet, des vents fort dépassant les limites autorisées subsistent sur Diego Suarez, et rendent quasi impossible l’atterrissage. » Samedi 13 janvier, quelques passagers ont pu embarquer et rejoindre la Capitale, mais la situation est loin d’être réglée. Pour ce qui est de l’absence de prise en charge des malheureux voyageurs, au journal Mayotte Hebdo, le directeur d’Ewa Air, Ayoub Ingar soutient «la réglementation européenne dit qu'en cas de catastrophe ou phénomène naturel, nous n'avons pas à le faire». Ce dernier affirme que la compagnie se mobilise pour trouver des solutions. Au même journal, il indique « On a ouvert notre cellule de crise. Nous devons jongler avec les appareils et l'équipage, tout en respectant les règles, et en assurant le programme régulier. Tout le monde est mobilisé. »
■ C. Angeline