Excès de zèle, des actes prémédités visant à intimider les journalistes marquent ce début de l’année. Les journalistes victimes sont d’Antsiranana et de la Capitale.
Eugénie Rasoanirina, journaliste de la télévision Varatraza Antsiranana a reçu des coups de poings et de pieds jeudi 12 janvier à l’entrée du palais du Faritany alors qu’elle allait y accéder pour son travail. Elle était accompagnée d’une autre journaliste lorsque les faits se sont déroulés. La dame qui était à l’accueil ce jeudi a indiqué de manière « irrespectueuse » à l’autre journaliste qu’elle ne pouvait pas entrer puisque sa tenue n’était « pas convenable ». Eugénie Rasoanirina lui a demandé de parler avec politesse. La dame s’est alors emportée et a frappé la journaliste. Tout un mouvement s’en est suivi. Un compte-rendu a été fait au supérieur hiérarchique de la dame à l’accueil, de la direction inter-régionale de l’Intérieur et de la Décentralisation. Le préfet d’Antsiranana ainsi que le Chef de Région, tout comme l’ordre des journalistes et le ministère de la Communication et des relations avec les institutions ont été mis au courant. Jusqu’à aujourd’hui néanmoins, aucune évolution sur cette affaire n’est communiquée. Une semaine plus tôt, à Antananarivo, plus précisément le 5 janvier vers minuit et 30 minutes, des hommes cagoulés et armés ont fait irruption au domicile de Fah Andriamanarivo, journaliste du groupe MaTv Madagascarse. Ils se sont accaparés de deux ordinateurs, d’une caméra, d’un appareil photo et de clés USB contenant des dossiers d’investigation en cours. Dans la nuit du 16 janvier, une autre journaliste, Riana Randrianarisoa s’est faite cambrioler et s’est faite voler ses deux ordinateurs, un appareil photo et un dictaphone. Les deux victimes sont des journalistes d’investigation environnementale. Les méthodes d’intimidations et de confiscations de matériel semblent évoluer et elles ne passent plus par la loi, mais par la force. La liberté de presse est gravement menacée.
■ Angeline C.