« Je suis content de mon métier de vendeur, affirme Rémi, il me permet de bien faire vivre mes deux enfants et ma femme »
Alors que les prix de la viande de zébu et du poisson ne cessent d’augmenter, avec un prix de 10 000 Ar. / kg pour la viande mélangée et jusqu’à 13 000 Ar. / kg pour les meilleurs morceaux, le poulet de chair est de plus en plus prisé par les consommateurs. Rémi vend à l’heure actuelle jusqu’à 50 kilos de poulets par jour à des particuliers mais aussi des restaurants et des bars de différents quartiers de la ville.
Rémi, 30 ans, élève et vend des poulets de chair au bazar Kelly depuis quatre ans. Sa spécialité est le poulet de chair de race blanche, très prisé des consommateurs. C’est grâce à ses connaissances chez les autres éleveurs de poulet qu’il a pu se lancer dans ce métier. Si l’essentiel de son activité repose sur l’élevage et la vente de poulets de chair, il élève également des poulets « gasy » pour les fêtes. En effet, si les consommateurs en préfèrent le goût, celui -ci est beaucoup plus cher, notamment parce qu’il grandi moins rapidement que le poulet de chair qui peut peser jusqu'à 2 kilos en seulement 40 jours.
Comme sa production de poulets n’arrive pas à satisfaire tous les besoins de son étal au bazar, il est obligé de passer commandes à d'autres éleveurs qui lui amènent leurs poulets chaque matin.
En temps normal, il se lève à 5h pour pouvoir s’occuper de la préparation des poulets à la maison afin qu'ils soient prêts à être vendus dès l'ouverture du marché. Il a engagé deux jeunes de son quartier pour l’aider à préparer l’eau chaude pour ébouillanter les poulets puis les plumer. Rémi achète les poussins et la provende nécessaire à leur croissance ainsi que tout ce qui concerne les soins tels que vaccins, vitamines auprès de LFL, une agence Mauricienne.
La période la plus difficile pour Rémi est d'octobre à novembre. Les clients viennent peu à cette période car les parents consacrent une part importante de leur budget à la rentrée de leurs enfants. Il vend plutôt le week-end et spécialement lors des jours de fêtes.
« Je suis content de mon métier de vendeur, affirme Rémi, il me permet de bien faire vivre mes deux enfants et ma femme. C'est sûr, en aucun cas je quitterai ce métier pour travailler ailleurs ».
Il envisage cependant de développer son activité et prévoit de faire un emprunt auprès d’une banque ou d’une agence de micro-crédit afin de financer l’achat du matériel pour lui permettre d'étendre son élevage de poulets. « En tant qu'éleveur nous avons un manque de matériels de production de poulets comme des couveuses et des mangeoires. Et surtout pour pouvoir élever plus de poulets au mois -100 à 200 poulets- il est nécessaire d'avoir un grand terrain et un stock d'aliments pour nourrir les poulets »
■ Angéline C.