Diego Suarez a soif ! Éternel problème, le manque d'eau est et fut- depuis les origines de la ville- le souci permanent de la population et des administrateurs de Diego. Un des premiers problèmes de l'installation française à Diego fut de fournir de l' eau à la ville en train de naître.
Au cours de son histoire, Diego a été l'objet de projets grandioses, parfois irréalistes ...et souvent non réalisés. La liste que nous allons en donner n'est certainement pas exhaustive, mais elle permet de rêver sur ce qui aurait pu être et n'a pas été...
Orangea, promesse de salut et cadeau de bienvenue pour les intrépides navigateurs qui ont osé affronter le Cap d’Ambre, ses courants et ses tempêtes. Et, sitôt franchie la Passe, cette longue plage de sable blanc ...
Orangea a toujours fait rêver. Elle a surtout, très tôt, fait rêver ceux qui souhaitaient faire de la baie de Diego Suarez la place forte de l’Océan Indien.
Quelle position pour défendre l’entrée de cette immense baie qui n’ouvre sur l’extérieur que par un goulet de moins d’un km de large...
1- Canon de 164 cm Mle 1893-96 dans la cuve n°3 2- Poste de tir et sa coupole blindée 3- Intérieur de la coupole du télémètre.
Cette batterie, encore équipée de ses quatre canons très spectaculaires, est selon les experts le plus bel exemple encore existant dans le monde de ce type d’installations. Alors que ce patrimoine devrait être un point focal des politiques de développement culturel et touristique, il fait l’objet d’un pillage sans merci dans l’indifférence générale.
Tout le monde – ou presque- a entendu parler de l’exil, à Antsirabe, du sultan du Maroc, Mohammed V. Mais très peu, sans doute, savent que Diego Suarez a eu aussi son Sultan…
« Notre » sultan, Saïd Ali ben Saïd Omar, venait de la Grande Comore. Il était arrivé à Diego Suarez à la suite d’une manœuvre politique discutable de la France. En effet, alors qu’il était parvenu en 1886, à unifier les 11 sultanats de l’Ile, il dut accepter, sous la pression française que celle-ci devienne Protectorat français. A la suite de quoi, il fut exilé …à Diego Suarez-Suarez.
Lieu des premières implantations des colons dans la baie, le plateau d’Andrakaka, dans la presqu’île de Cap Diego a fait, au cours des siècles, l’objet de plusieurs aménagements et reconversions. Histoire.
Agressions, bagarres, ivresse, vols, règlements de comptes : une réalité quotidienne dont se plaignaient déjà les habitants de la ville au début du siècle dernier.
L’insécurité dans la région fait la une des journaux, les foroches font trembler la ville, la police et les politiques semblent à court de solutions…Et les anciens se lamentent sur un passé où l’on pouvait se promener sans crainte, même la nuit, où l’on pouvait laisser les maisons ouvertes et permettre aux fruits de mûrir sur les arbres. Et pourtant…
Il y a 120 ans, une usine ultramoderne…à Diego Suarez !
1890…la ville d’Antsiranana a seulement quelques petites années d’existence…Et pourtant ! A quelques kms de ce qui n’est encore qu’un gros village aux maisons de bois va s’élever une usine de conserves de viande considérée -à l’époque- comme une des plus modernes du monde !
L’extension de Diego Suarez dans les années 1900- 1930 entraine la création de nouveaux quartiers sur le plateau
La rue Colbert, ouverte vers 1890 s’est longtemps terminée à la Place de l’Octroi qui déterminait les limites de la ville vers le sud et d’où partaient les routes pour Anamakia et pour le Camp d’Ambre (Joffreville). Cet octroi, véritable poste de douane était destiné à contrôler les marchandises qui entraient en ville …et, éventuellement à leur appliquer des taxes. C’est au-delà de l’octroi que fut établi, à partir de 1900, le village indigène, Tanambao, la « nouvelle ville »
S’étendant sur toute la partie ouest du plateau d’Antsiranana, le Quartier Militaire présente de nombreux bâtiments qui témoignent de l’importance qu’à eue la fonction militaire de Diego Suarez.
Tous les lecteurs de « La Tribune de Diego Suarez » le savent maintenant, les premières implantations dans le territoire de Diego Suarez-Suarez, cédé à la France en 1885, se firent à Cap Diego Suarez et dans la ville basse.