La rue de la Marne est dans le plan de circulation actuel la «jumelle» de la rue Colbert. Si aujourd’hui elle semble délaissée au profit de sa soeur, l’histoire nous montre qu’il n’en a pas toujours été ainsi.
A l’heure où certaines rues de la ville sont débaptisées – ou sur le point de l’être- il est sans doute temps de raconter leur histoire. Histoire qui, pour certaines s’écrit depuis plus de cent ans.
Peu de gens connaissent encore le fort d’Ambohimarina, construit par les troupes de Radama 1er dans la première partie du XIXème siècle, et qui se trouve pourtant à peu de distance de la ville..
Servant, comme la Montagne d’Ambre, de toile de fond à la magnifique baie de Diego Suarez, la Montagne des Français fait partie du paysage quotidien des habitants de la ville. Elle est aussi une des premières visions qui s’offre aux visiteurs qu’ils arrivent par l’avion, par la route, ou – comme il en a été pendant des siècles- par la mer.
Le passé du port de Antsiranana a été brillant, au moins autant pour sa partie militaire et sa forme de radoub que pour son port de commerce, dont l’activité est très connectée aux productions industrielles, qui se situent dans son espace d’action (PFOI, Salines).
La population d’Antsiranana est très attachée à son port et aux emplois qui y sont liés. Un exemple : les passagers des navires de croisière ont toujours fait l’objet d’un excellent accueil aussi bien de la part de la population, que de la part de la Mairie et de l’Office du Tourisme. Par ailleurs, la forme de radoub constitue un équipement industriel très attractif, avec possibilité d’une fertilisation croisée, entre le port et le chantier naval.
Saison des pluies : Madagascar dans la crainte du cyclone…
Si Diego Suarez est, dans l’ensemble plutôt épargné par les cyclones (la Diana est classé un peu au-dessous de la moyenne pour la fréquence des dépressions), la ville a cependant été détruite plusieurs fois par certains de ces phénomènes meurtriers qui avaient décidé d’infléchir leur trajectoire pour venir jeter la désolation dans nos rues et sur nos toits.
Faits divers parus dans différentes éditions de la Gazette du Nord dans le courant des années 1930 par l'Association Ambre
On signale à Messieurs QUI de DROIT
L’état lamentable des tableaux portant indication de prix des Pousse-pousse et des canots. Il est à peu près impossible d’y lire quoi que ce soit. Voyez plutôt sur les quais le tarif des canots. Les personnes débarquant pour la première fois à Diego sont dans l’impossibilité ce qu’elles doivent aux canotiers qui viennent de les transporter.
La baie de Diégo- Suarez qui a fait rêver tous les marins du monde offre sans doute un des havres les plus sûrs que puisse souhaiter un capitaine… A condition, pour s’y abriter, d’avoir vaincu courants et tempêtes qui, pendant des siècles, ont fait trembler les hommes de mer les plus courageux.
Les sommets de Windsor Castle et de Dover Castle, qui se découpent sur le fond de la baie de Diégo-Suarez, ont - depuis longtemps- excité l’imagination de ceux qui découvraient en eux des aspects de châteaux-forts.
Notre touriste a donc sillonné les environs de Diégo pendant la première partie de son séjour mais il souhaiterait maintenant découvrir les charmes de l’arrière-pays…
Rude tâche ! En effet, en 1910, les routes ne sont pas nombreuses. Voyons ce qui s’offre à lui…